Deux journalistes palestiniens ont été tués par les forces d'occupation israélienne en 2018, et 262 autres ont été blessés, a fait savoir lundi, le Centre de Ghaza pour la liberté de la presse, et pas moins de 668 violations israéliennes de la liberté de la presse ont été enregistrées dans les territoires palestiniens.
Il s'agit des deux journalistes Yasser Mortaja, tué par des balles réelles de l'armée israélienne le 6 avril 2018, et Ahmed Abou Hussein, tué le 25 du même mois, lors de la couverture médiatique de la Marche pacifique du grand retour près de la barrière érigée par l'occupant à Ghaza.
Dans son septième rapport annuel sur "Les violations contre les journalistes et la liberté de l'information en Palestine en 2018", le Centre d'information palestinien, a également indiqué que les journalistes morts et blessés avaient été ciblés lors de l'exercice de leur métier dans les territoires palestiniens.
Le rapport a également fait état de 668 violations israéliennes à l'encontre de "la liberté des médias en Cisjordanie et dans la Bande de Ghaza" au cours de la même année.
Il s'agit de 39 arrestations, 47 détentions et convocations de journalistes palestiniens, outre 59 affaires de prolongation de détention ou d'ajournement du procès.
La même source a également noté "36 cas d'incursions israéliennes dans des domiciles de journalistes ou des structures médiatiques, 30 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail des journalistes, ainsi que 43 cas d'interdiction de couverture, de voyages ou de conférences".
Le Centre a par ailleurs documenté quatre (4) cas dans lesquels Israel a fermé des établissements de médias et d'imprimerie et 9 cas d'assignation à résidence de journalistes.
L'agence de presse palestinienne de presse, Wafa a dénoncé la poursuite des agressions israéliennes ciblant la corporation médiatique palestinienne par des tirs de balles réelles, le lancement du gaz lacrymogène, ainsi que des arrestations arbitraires de journalistes palestiniens.
Durant la même année, douze (12) journalistes ont été interpellés, et leurs cartes d'identités de presse leur ont été retirées.
S'ajoute à cela, le cas d'attaque des bureaux de l'agence Wafa qui se trouvent dans la ville de Ramallah par des dizaines de soldats israéliens lourdement armés, suscitant une vague de condamnations le jour de la célébration des 70 ans de l'adoption de la déclaration des droits de l'Homme par l'assemblée générale de l'ONU.