Le système alimentaire industriel mondial pourrait causer 5 millions de morts/an d’ici 2050

Publié par Dk News le 26-01-2019, 16h17 | 6

Les effets associés à la production alimentaire industrielle comme la pollution de l’air, de l’eau et l’exposition aux pesticides, pourraient entraîner le décès de 5 millions de personnes par an d’ici 2050, révèle la Fondation Ellen Mac Arthur, une association caritative britannique.

Dans son rapport "Cities and Circular Economy for Food", publié en marge du Forum économique mondial du Davos, Fondation Ellen Mac Arthur souligne que ce chiffre représente le quadruple du nombre de morts causés à l’échelle mondiale par les accidents de la route.

Pour ne pas en arriver là, le système alimentaire actuel devrait opter pour une production circulaire en lieu et place du mode actuel de développement linéaire (extraire, fabriquer, jeter), qui présente des impacts économique et environnemental importants.

En effet, l’industrie agroalimentaire génère actuellement le quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ainsi qu’un manque à gagner de 5,7 trillions de dollars à l’économie mondiale, en raison de ces dégâts environnementaux et humains.

En outre, le tiers de la production alimentaire, d’une valeur de 1 trillion de dollars, est actuellement gaspillée alors même que 821 millions de personnes souffrent de la faim, d’après l’Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’approche circulaire mise en avant, veut préserver les ressources naturelles et optimiser leur utilisation avec pour fondements : la réduction du gaspillage, la réutilisation des matières premières et des produits dérivés.

Les villes devront être au cœur de ce changement dans la mesure où elles absorberont 80% de la production alimentaire mondiale d’ici 2050. "Ce que nous mangeons importe mais les conditions dans lesquelles cela est produit sont encore plus importantes. Vous pouvez très bien manger mais être exposé aux impacts négatifs liés au processus de production.", a confié à la Fondation Thomson Reuters, Clémentine Schouteden, directrice du rapport.

D’après l’organisation, le système circulaire pourrait rapporter environ 2,7 trillions de dollars par an à l’économie mondiale, d’ici 2050.