Alzheimer: l'approche psycho-sociale dans la prise en charge des malades mise en relief

Publié par Dk News le 01-02-2019, 15h51 | 16

L'approche psycho-sociale dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer a été mise en relief mercredi lors d'une rencontre sur cette pathologie, tenue au Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO).

"L'accent doit être mis sur la prise en charge psycho-sociale", a préconisé la psychiatre Aïcha Dahdouh, de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Sidi Chahmi (Oran).

La recommandation émise par cette spécialiste et ses collègues, ayant pris part à ce séminaire, a pour but d'atténuer les répercussions de la pathologie au sein de la cellule familiale et de l'entourage du sujet affecté.

Les incidences sur le quotidien du malade et de la famille ont été développées par la psychologue Samira Bouddou du CHU d'Oran, évoquant, entre autres altérations, "la perte d'autonomie du sujet" et "l'épuisement émotionnel des proches".

L'annonce du diagnostic de la maladie d'Alzheimer "est souvent vécue par la famille comme une rupture, une crise donnant lieu à un détachement de l'image qu'on avait de la personne auparavant", a relevé la psychologue.

L'importance du diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge du sujet a été mise en exergue par les participants qui ont aussi mis l'accent sur la formation des aidants.

La rencontre a en outre permis aux intervenants de rappeler que la maladie d'Alzheimer, qui se manifeste vers l'âge de 60 ans par un déclin cognitif dû à des troubles neurologiques, constitue une problématique de santé publique dans le monde entier, accentuée par l'augmentation de la population dépassant l'âge indiqué (60 ans).

De nombreux jeunes praticiens ont assisté à ce séminaire, organisé par l'Observatoire du handicap, de la réadaptation et de l'éthique en santé (OHRES).

Cette séance donne le ton à la 2ème édition du cycle de rencontres mensuelles intitulé "Les mercredis de l'OHRES", a expliqué le président de l'Observatoire, Pr. Khaled Layadi, également responsable du service de Médecine physique et réadaptation (MPR) du CHU d'Oran.

Ce spécialiste s'est félicité de la tenue de cette journée d'étude qui a permis "d’aborder le vieillissement cognitif sous le prisme d’un ensemble de disciplines médico-psychologiques, à la fois sous l’angle des approches cliniques, mais aussi des répercussions sur le fonctionnement familial et du groupe".

Le prochain séminaire, prévu le 27 février, portera sur le thème "Aspects éthiques, bioéthiques et déontologiques dans la nouvelle loi de santé", a-t-il annoncé.