France : Grève nationale de 24 heures organisée par la CGT et les Gilets Jaunes

Publié par Dk News le 05-02-2019, 16h17 | 9

Le syndicat CGT organise mardi une «grève  nationale de 24 heures» et des manifestations pour réclamer hausse des  salaires, justice fiscale et «liberté de manifester», avec à ses côtés des  «gilets jaunes» et des partis de gauche.

«Il y a une trentaine de départements où il y aura des défilés jaunes et  rouges», a assuré dimanche Philippe Martinez, le secrétaire général de la  Confédération générale du travail.

Plus de 160 manifestations sont prévues et des préavis de grève ont été  déposés, notamment dans la fonction publique (Répression des fraudes) et  les transports publics (RATP en région parisienne, et SNCF pour le rail  dans tout le pays).

Le mouvement a débuté dans la nuit de lundi à mardi au marché  international de l'alimentation de Rungis, en banlieue de Paris.

Quelque  200 à 300 «gilets jaunes» et manifestants munis de drapeaux CGT ont bloqué  dans le calme l'une des quatre entrées du gigantesque marché de gros.

Ces derniers jours, des personnes se revendiquant «gilets jaunes» ont  multiplié sur Twitter des appels à rejoindre l'initiative de la CGT, de  même qu'Eric Drouet, l'une des figures du mouvement.
La question de leur affluence ce mardi reste toutefois ouverte, car  jusqu'à présent, en dehors de quelques très rares initiatives communes,  notamment à Toulouse (sud-ouest) ou dans la capitale, les convergences ont  tourné court.

D'autres syndicats, comme Solidaires ou certaines représentations de Force  ouvrière (FO), soutiennent le mouvement de grève, tout comme l'association  Attac et les partis de gauche La France insoumise (LFI), le Parti  communistre français (PCF) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

La CFDT, principal syndicat français avec la CGT, a refusé de se joindre à  la mobilisation.
«Il y avait potentiellement une liste à la Prévert et  forcément une grève, ce n'était pas notre objectif», a expliqué son  secrétaire général Laurent Berger, qui préfère participer au grand débat  proposé par l'exécutif.

La CGT et Solidaires refusent en revanche, le  jugeant «biaisé». Hasard du calendrier, mardi doit être votée au Parlement la loi  «anticasseurs», donnant la possibilité aux préfets de prononcer des  interdictions de manifester, un dispositif très critiqué par les  syndicats.