France: Un jeune migrant retrouvé mort au bord d'une route des Alpes

Publié par Dk News le 08-02-2019, 15h38 | 9

Un migrant âgé d'une vingtaine d'années a été  retrouvé mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans les Hautes-Alpes au  bord d'une route reliant la frontière italienne à la ville française de  Briançon (est), a indiqué jeudi une source proche du dossier.

Le jeune homme a été découvert inconscient jeudi vers 02h00 GMT par un  chauffeur routier dans une petite commune située à la sortie de Briançon.  Son corps gisait près d'une aire de chaînage en bordure d'une route menant  à la localité de Montgenèvre, près de la frontière italienne. «Il n'a pas  été renversé par un véhicule», a précisé une source proche du dossier,  citée par l'AFP. C'est une patrouille de la Police aux frontières (PAF) française qui a  prévenu les secours en découvrant le chauffeur routier tentant de porter  secours à la victime.

Souffrant d'hypothermie et en arrêt cardio-respiratoire, le jeune homme  été pris en charge par les secours, mais leurs tentatives pour le réanimer  ont été vaines. Il a été déclaré mort à son arrivée à l'hôpital. Une enquête pour «homicide involontaire et mise en danger de la vie  d'autrui» a été ouverte par le parquet de Gap (est).

En mai 2018, le parquet de Gap avait également ouvert une enquête pour  identifier et connaître les circonstances du décès d'un jeune homme noir  dont le corps avait été découvert par des promeneurs près de Montgenèvre.

L'identité et la nationalité du migrant retrouvé mort jeudi n'ont pas été  communiquées. De jeunes migrants notamment originaires d'Afrique (Guinée Conakry, Mali,  Côte d'Ivoire, Cameroun) tentent régulièrement d'entrer en France depuis  l'Italie par la périlleuse - en particulier l'hiver - traversée des Alpes  et échouent souvent à Briançon, où est installé un refuge solidaire géré  par des bénévoles.

En décembre, plusieurs associations caritatives, qui dénoncent  «l'insuffisance de prise en charge» par l'Etat français de ces jeunes  migrants, avaient dit leur crainte de nouveaux morts cet hiver.