Pétrole: Le prix du panier de l'Opep à plus de 61 dollars

Publié par DK News le 09-02-2019, 17h22 | 7

Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est établi jeudi à 61,57 dollars le baril, contre 62,30 dollars la veille (mercredi), a indiqué l'Organisation pétrolière sur son site web.

 Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).

 Jeudi, les cours du pétrole reculaient en cours d'échanges européens, effaçant leurs gains de la veille alors que les craintes sur la croissance mondiale augmentent.

 Dans l’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 62,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de mercredi.

 Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mars cédait 82 cents à 53,19 dollars une heure après son ouverture.

 Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de mardi.

 Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mars cédait 39 cents à 53,27 dollars.

 Le marché digérait les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui a fait état d'une hausse de 1,3 million de barils des stocks de brut et de 500.000 barils de ceux d'essence, mais une baisse de 2,3 millions de barils des réserves d'autres produits distillés.

 "Ces données étaient ambigües", ont commenté des analystes qui notent que, si le marché reste focalisé sur le Venezuela, "les prix ne sortent pas d'une fourchette étroite car la demande n'est pas robuste".

 Les exportations de cet important producteur de brut sont déjà affectées par des sanctions de Washington contre le groupe d'Etat vénézuélien PDVSA, ce qui limite l'offre mondiale de pétrole.

 Mais "les signaux de plus en plus nombreux quant au ralentissement économique mondial limitent les gains car les investisseurs restent préoccupés par un affaiblissement possible de la demande", a observé un analyste.

 Après s'être focalisé sur la Chine, où la croissance a fléchi, le marché observe désormais avec inquiétude l'Europe.

 La Commission européenne a fortement abaissé jeudi ses prévisions de croissance 2019 pour la zone euro, avec un ralentissement particulièrement important en Allemagne et en Italie, même si la France n'est pas épargnée par le coup de frein anticipé.

 La Banque d'Angleterre a pour sa part sabré sa prévision de croissance en 2019, à 1,2%.

 L'Opep et ses partenaires tiendront une réunion les 17 et 18 avril à Vienne afin d'estimer si leur politique de réduction de la production doit être maintenue ou amendée.

 Ce rendez-vous sera précédé par la treizième réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep/non-Opep (JMMC) à Bakou (Azerbaïdjan) le 18 mars prochain.

 L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé début décembre d'accentuer leurs efforts de limitation de la production à partir de janvier, pour empêcher une surabondance de l'offre par rapport à la demande.