Aissa appelle à une révision accélérée du programme des sciences islamiques dans les lycées

Publié par DK News le 10-02-2019, 17h39 | 6

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Mohamed Aissa a appelé, samedi à Alger, le ministère de l'Education nationale à  "accélérer la révision" du contenu du programme des sciences islamiques dans le cycle secondaire.

M.Aissa, qui présidait la réunion des conseils scientifiques à Dar El Imam, a déclaré que "le programme des sciences islamiques dans les lycées engendre des "takfiristes" et des extrémistes sans qu'ils soient

pratiquants", affirmant que cet état de fait l'a conduit à "appeler le ministère de l'Education nationale à accélérer la révision du programme des sciences islamiques dans les lycées".

Concernant certains prêches du vendredi où les imams ont évoqué la salat (prière) suite aux déclarations de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, sur l'interdiction de la prière à l'intérieur des établissements éducatifs, le ministre a indiqué que "le ministère des Affaires religieuses n'a pas adressé aucune instruction aux imams pour répondre à la ministre de l'Education nationale".

"Les orientations adressées aux imams pour le prêche du vendredi sont  basées sur  la Sunna qui opte pour le conseil et interdit de s'attaquer à des personnes ou de faire de la diffamation", a-t-il dit.Dans ce cadre, le ministre a mis en avant que les imams sont libres d'élaborer les prêches du vendredi, soulignant que les rapports dont il a fait lecture samedi matin "ne veulent pas dire que les imams ont attaqué la ministre de l'éducation, mais ils ont appelé au respect de la prière et ses horaires".

"Si demain (dimanche) les rapports prouvent qu'il y a des attaques ou diffamation à l'encontre de la ministre de l'Education nationale, les conseils scientifiques se réuniront avec les imams pour donner le conseil nécessaire dans le cadre de la rationalisation du discours religieux".

Le ministre a estimé, par ailleurs, que la force des imams en Algérie réside dans leurs libertés et leurs engagements, affirmant que "les cas exceptionnelles n'abrogent pas la règle générale".