Une centaine de trafiquants de drogue de synthèse, la méthamphétamine, qui agissent à la frontière avec la Birmanie, se sont rendus volontairement à la police du Bangladesh dans le cadre d’une vaste campagne contre le trafic de drogue, ont annoncé samedi les médias citant des source policières.
Quelques 24 «parrains», ainsi que des lieutenants et des dealers, se sont rendus à Teknaf, principale porte d'entrée pour le trafic de drogues de synthèse en provenance de la Birmanie, selon la police, précisant que les trafiquants ont remis plus de 300.000 pilules de méthamphétamine et des armes.
Depuis quelques mois, le Bangladesh a lancé une vaste et violente campagne de lutte contre la drogue. Il s’agit pour les autorités de faire face à la prolifération des pilules de méthamphétamine connues sous le nom thaïlandais de «yaba» («la drogue qui rend fou»). Le chef de la police locale, Mohamad Javed Patwary, a indiqué que les autorités plaideraient pour des peines de prison allégées pour ceux qui se rendent et les aideraient à se réinsérer.
Les autorités du Bangladesh ont annoncé le 10 février avoir saisi un nombre record de 53 millions de cachets de méthamphétamine en 2018.
Près de 300 trafiquants présumés ont été abattus et 25.000 personnes arrêtées depuis mai 2018.
Des défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé des exécutions extrajudiciaires dans cette campagne qui s’apparente à la controversée guerre antidrogue meurtrière menée aux Philippines.
