Santé

Centre anti-cancer «Emir Abdelkader» d’Oran: Lueur d’espoir pour les patients et leurs familles

Publié par Dk News le 17-02-2019, 16h46 | 18
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Le centre anti-cancer «Emir Abdelkader» de  Misserghine (Ouest d'Oran) est considéré comme une «lueur d’espoir» pour  les malades et leurs familles qui y viennent de plusieurs wilayas du pays à  la recherche de soins, notamment en ce qui concerne le traitement des  tumeurs en radiothérapie assuré par un staff médical ayant acquis une  grande expérience dans ce domaine.

De nombreux malades font le déplacement de plusieurs wilayas, notamment de  Constantine, Batna, Souk Ahras, Adrar et Alger, entre autres, en quête de  guérison de cette pathologie maligne, surtout après avoir terminé le long  et pénible traitement par chimiothérapie, en vue d’un rendez-vous pour le  traitement par radiothérapie.

L’attente d’une séance de radiothérapie est une parfois une «souffrance»  qui attend les malades, mais malgré la difficulté et ses effets pénibles  sur le patient, elle représente, néanmoins, le seul espoir pour les  personnes malades et leurs familles, même si les rendez-vous qui leur sont  donnés atteignent parfois ou dépassent les trois mois, selon des avis  recueillis auprès de patients au niveau du Centre.

L’époux d’une malade atteinte du cancer du sein, qui a fait le déplacement  d’Adrar, rencontré dans le hall du service de traitement des tumeurs  cancéreuses pour adultes, a indiqué à l’APS qu’il attendait qu’un  rendez-vous soit notifié à sa femme, qui se trouve sur le point de terminer  la chimiothérapie, ajoutant que les médecins lui avaient conseillé de la  soumettre, le plus rapidement possible, à des séances de radiothérapie,  dans un délai ne dépassant pas les deux mois après la fin de la  chimiothérapie.

Il n'a pas caché ses craintes à ce sujet, indiquant qu’il avait entendu  dire de plusieurs personnes, depuis son arrivée, que les rendez-vous  dépassent, parfois, les trois mois.

«C’est ma grande crainte, car j’ai peur que les cellules cancéreuses  réussissent à vaincre l’immunité du corps de ma femme, fatiguée par les  séances de chimiothérapie, même si le staff médical du centre m’a assuré  que les rendez-vous ne sont plus aussi longs. J’attends donc», a-t-il dit.

Pour sa part, une dame venue de la wilaya de Saïda raconte la souffrance  de sa fille âgée de 22 ans après la découverte d’une tumeur au niveau de  son sein et ses va-et-vient d’un hôpital à un autre pour une prise en  charge et les séances de chimiothérapie qui l’ont exténué elle et sa  famille, mais garde, malgré tout, l’espoir après avoir obtenu un  rendez-vous assez proche, début avril, pour des séances de radiothérapie.  La mère espère une guérison de sa fille. Sur un ton plein d’optimisme, Ammi Mokhtar de la wilaya de Relizane, dont  l’épouse souffre d’un cancer du col de l’utérus et qui a commencé des  séances de radiothérapie, indique qu’elle a été prise en charge dans des  délais «records».

Un seul appareil et une grande tension sur le service  

 Le manque d'équipements de radiothérapie au centre «Emir Abdelkader»  représente la cause principale des perturbations et de l’éloignement des  rendez-vous pour les séances de radiothérapie, selon les patients et leurs  familles.

Néanmoins, le directeur du centre, Mohamed Abed, a indiqué à l’APS que «le  centre active actuellement avec un seul appareil, qui est utilisé au double  de sa capacité», soulignant que «même si le centre travaille avec un seul  appareil, après que deux autres appareils sont arrivés à expiration, nous  l’utilisons au-delà de sa capacité réelle dans le traitement de pas moins  de 60 patients par jour, sachant que sa capacité est de 40 patients par  jour, et ce afin de ne pas laisser les malades dans l’attente».

Et le même responsable d'ajouter «nous sommes parvenus à réduire les  délais pour les traitements par radiothérapie à un mois et demi, alors  qu’ils dépassaient les trois et quatre mois auparavant», signalant que «le  problème des pannes des équipements a été réglé avec la signature d’un  contrat avec le fournisseur pour l’approvisionnement en pièces de rechange  en cas de panne et la main d’£uvre pour les réparations.

Nous prévoyons  également une journée pour l’entretien des équipements durant laquelle nous  ne recevons aucun patient».

Le centre dispose également de deux appareils pour le traitement de  radiothérapie localisé, une forme de traitement qui consiste à mettre un  élément radioactif près de la tumeur et qui a fait ses preuves, selon le  même responsable, ainsi que pour le traitement de nombreuse tumeurs.

 Cependant, cette méthode n’est pas appliquée sur tous les malades et toutes  les tumeurs.
La radiothérapie localisée est une forme de traitement du cancer qui  consiste à mettre la source radioactive directement ou près de la tumeur  cancéreuse et permet, dans certains cas, un traitement plus précis,  réduisant du même coup les effets sur les tissus sains autour de la tumeur.
Cette thérapie est aussi utilisée conjointement avec les autres  traitements comme la radiothérapie externe et la chirurgie.

M. Abed a en outre signalé une «grande tension sur le service par des  malades de l’ensemble des wilayas du pays, même des wilayas possédant des  centres anti-cancer, et ce en raison de sa bonne réputation et la  qualification et le professionnalisme de ses staffs médicaux et  paramédicaux et leur expérience dans la prise en charge de différents types  de tumeurs».

Toutefois, la situation devra connaître une «nette amélioration» avec  l’acquisition, bientôt, d’un nouvel appareil de radiothérapie, car  l’ouverture des plis se fera la semaine prochaine.

Par conséquent, le  service pourra ainsi prendre en charge 120 patients par jour, s'est  félicité le même responsable.

Concernant les médicaments utilisés dans le traitement du cancer, le  directeur du centre a indiqué que ce dernier n’a pas fait face à de grandes  difficultés pour les acquérir, durant ces cinq dernières années, soulignant  que «la pharmacie centrale nous fourni tous les médicaments dont les  patients ont besoin».

Le centre anti-cancer «Emir Abdelkader» d’Oran était, avant 2008,  spécialisé dans le traitement du cancer chez les enfants avec une capacité  d’accueil de 70 lits et, après une extension et la réalisation d’un service  spécialisé dans le traitement des différents types de cancer, la capacité  d’accueil est passée à 170 lits répartis sur trois services, à savoir 60  lits pour le service de traitement des tumeurs cancéreuses chez les  enfants, 60 lits pour le service de radiothérapie et 50 lits pour le  service de traitement des tumeurs cancéreuses chez les adultes.

Le centre anti-cancer est un établissement hospitalier universitaire,  employant 16 professeurs de différentes catégories avec un professeur  universitaire à la tête de chaque service.

Il emploie également 32 médecins  spécialistes et 150 paramédicaux et dispose d’un service de radiothérapie,  d'un laboratoire central, d'une pharmacie et d'un centre de transfusion  sanguine.
Le centre a accueilli 4.054 enfants en 2018 au niveau du service de  traitement des tumeurs cancéreuses et 727 patients adultes au service des  tumeurs.

Le service de radiothérapie a accueilli, pour sa part, quelque  2.279 malades durant la même période.

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