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Gouvernement : la crise pétrolière "n'a pas bloqué le rythme de reconstruction" du pays

Publié par DK News le 18-02-2019, 17h59 | 4
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La baisse des prix du pétrole entamée en 2014 "n’a pas bloqué le rythme de reconstruction" de l'Algérie en dépit d'une perte allant jusqu’à 70% de ses revenus aux pires moments de ce choc extérieur, souligne le document portant la Déclaration de politique générale du gouvernement.

"La crise des prix du pétrole a commencé en 2014, atteignant son paroxysme en 2016, et n’a connu qu’une modeste amélioration depuis lors. Comme de nombreux autres pays pétroliers, l’Algérie a perdu jusqu’à 70% de ses revenus aux pires moments de cette crise. Cependant, ce choc extérieur n’a pas bloqué le rythme de reconstruction du pays", note le document.

Dans sa présentation des principales réalisations économiques, la même source note, tout d'abord, que le PIB est passé de 160 milliards de dollars en 2016 à 168 milliards de dollars en 2017 et se projette à 184 milliards de dollars en 2018.

Il est, cependant, précisé que la croissance, qui a été de 3,2% en 2016, s’est poursuivie à un niveau moindre en 2017 (1,4%) et connaitra une remontée en 2018 avec une projection de 2,2%. Cette croissance est "modeste" du fait du recul du secteur des hydrocarbures, car hors hydrocarbures, la croissance aura été de 2,2% en 2017 et s’annonce de 3,4% en 2018, ajoute le document.

 

Investissements : progressions "palpables"

Concernant les réalisations par les grands secteurs économiques, il est relevé que dans l'industrie, les Pouvoirs publics se sont attelés à mettre en place plusieurs mesures destinées à améliorer l’environnement de l’investissement.

Dans ce sens, l’investissement "connaît une progression palpable": au delà des projets d’envergure nationale dont les lancements et les inaugurations se succèdent, "l’ANDI enregistre également un important flux de projets initiés par des investisseurs dans tous les secteurs.

Les besoins nationaux sont désormais couverts y compris pour les industries agro-alimentaires, électroniques, de matériaux de construction ou de produits sidérurgiques." Les exportations de produits industriels se multiplient peu à peu avec les encouragements des Pouvoirs publics.

"La bataille à présent et d’organiser la communauté des opérateurs pour qu’elle s’investisse davantage dans les créneaux de l’industrie des exportations, qu’il s’agisse de la chaine d’activités liées aux exportations ou qu’il s’agisse du transport de fret maritime et aérien".

Quant à la relance du secteur des mines, la même source soutient que l’exploitation des mines de phosphates a connu récemment un "nouveau départ" avec le projet de Bled El Hedba (wilaya de Tébessa), qui décuplera la production phosphatière et entrainera une véritable industrie d’engrais dans l’est du pays.

Pour les mines de fer, des préparatifs sont en cours en vue d’une prochaine relance à même d’accompagner le développement de l’industrie sidérurgique locale. Celle-ci concernera d’abord les mines de Boukhadra et Ouenza qui verront l’augmentation de leurs productions. En ce qui concerne le gisement de Gara Djebilet (wilaya de Tindouf), des essais en laboratoire et des contacts avec des partenaires sont en cours, "nous rapprochant de sa mise en valeur au cours de la prochaine décennie".

Dans le secteur de l'Energie, l’évaluation des perspectives nationales en matière d’hydrocarbures à l’horizon 2030 a été mise à jour par la Sonatrach, rappelle le document. Cette approche est portée par une "volonté résolue" de multiplier la prospection et la mise en valeur de toutes les potentialités en hydrocarbures, terrestres, maritimes, conventionnels et non conventionnels.

Cette démarche permettra de doubler les volumes annuels de découvertes pour compenser l’épuisement des réserves en place. Par ailleurs, les champs pétroliers et gaziers font l’objet d’un effort soutenu de remise à niveau, ce qui explique la baisse actuelle de 13% de la production de pétrole, fait savoir le document.

La compagnie Sonatrach a également engagé une stratégie de valorisation accrue des hydrocarbures (développement local et à l’international des capacités de raffinage de pétrole brut, développement de la pétrochimie à l’image du nouveau complexe de production de polypropylène à Arzew).

Par ailleurs, elle s'est attelée à la renégociation des contrats d’exportations de gaz avec ses clients étrangers, tandis qu'un projet de révision de la loi sur les hydrocarbures est en cours de préparation pour améliorer l’attractivité de notre pays en matière d’exploration et d’exploitation de cette richesse nationale.

Quant aux énergies renouvelables, le document souligne qu'outre l’entrée en service, en 2017, de 5 installations d’une capacité globale de 125 mégawats (Msila, Ouargla, Djelfa, Laghouat et Batna), un appel d’offres a été lancé pour mobiliser la participation des investisseurs locaux à la production de 150 mégawats d’électricité photovoltaïques, sachant qu'en parallèle, 150 autres mégawats seront réalisés par les entreprises publiques du secteur.

De surcroît, Sonatrach, qui produit déjà de l’électricité photovoltaïque pour ses propres champs, a été chargée par le gouvernement de prendre le leadership dans la production de l’électricité photovoltaïque ainsi que dans la création d’un environnement industriel dans ce domaine et cela en mobilisant des partenaires étrangers de renommée. C’est donc avec ces actions combinées que l’objectif de production de 4.500 mégawats sera atteint dans les cinq prochaines années, avance le document.

En ce qui concerne l’efficacité énergétique, le programme tracé en ce domaine connaît une accélération grâce à une plus forte implication des collectivités locales (éclairage public, alimentation des équipements publics). Ces efforts viennent s’ajouter à ceux déjà en cours notamment dans la conversion des véhicules à la motorisation au GPL.

Le document rappelle que pour la production classique d'électricité, durant les années 2017 et 2018, une puissance nouvelle de près de 2.200 mégawats a été mise en service au nord du pays, alors que dans le sud, le pôle In Salah, Adrar, Timimoun a été renforcé par une nouvelle puissance installée de 34 mégawats en turbines à gaz, à laquelle s’ajoutent une série de centrales au diesel, de turbines à gaz mobile et de microcentrales totalisant plus de 110 mégawats (Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Béchar, Illizi et Ghardaïa).

Quant à l’alimentation des foyers en énergie, elle se poursuit à un rythme toujours soutenu: les années 2017 et 2018 ont enregistré le raccordement de plus de 550.000 foyers à l’électricité et de près de 500.000 foyers à l’alimentation au gaz naturel.

Abordant le secteur agricole, le document indique que les importants soutiens publics successivement décidés par le Président de la République se sont traduits par un "véritable décollage" qu’il s’agit désormais de prolonger et de canaliser.

En effet, l’agriculture représente aujourd’hui 12,3% du PIB avec une valeur globale de production supérieure à 3.200 milliards DA, et des emplois assurés à plus de 2,6 millions de personnes. A l’exception des céréales, du lait et des viandes, la production agricole locale couvre les besoins du marché et dégage déjà des excédents pour l’exportation.

La production céréalière est passée de 35 millions de quintaux à plus de 60 millions de quintaux, tandis que la production de maraichage est passée de 130 à 136 millions de quintaux. La production de viandes dépasse les 10 millions de quintaux, alors que la production de lait atteint 3,5 milliards de litres. Les Pouvoirs publics œuvrent à soutenir cette dynamique sous diverses formes.

Ainsi, en terme d’infrastructures, les surfaces irriguées ont été portées à plus de 1,3 million d’hectares, les réseaux d’électrification agricole ont été étendus de 10% atteignant 7.000 kilomètres, et près de 2.000 forages d’eau ont été réalisés ou réhabilités.

Concernant le foncier agricole, la conversion du droit de jouissance en acte de concession agricole est en voie de parachèvement pour plus de 200.000 concernés qui travaillent près de 2,3 millions d’hectares, alors que la situation de près de 23.000 bénéficiaires de l’accès à la propriété foncière sur une superficie de 167.000 hectares a été régularisée.

En outre, il a été enregistré l’attribution de près de 1,2 million d’hectares du domaine privé de l’Etat au bénéfice de plus de 36.000 concessionnaires pour l’investissement dans le domaine agricole.

Les principales réalisations économiques en chiffres sur la période 1999-2018

Voici les réalisations des principaux secteurs économiques entre 1999 et juin 2018 (Source: document portant la Déclaration de politique générale du gouvernement).

HABITAT : Réalisation de 4.077.347 logements composés de:

1.247.712 unités de logements publics locatifs
1.232.702 unités de logements promotionnels (AADL, LPP...)
1.596.933 unités relevant de l'habitat rural

RESSOURCES EN EAU :

Barrages : 37
Stations d'épuration : 176
Réservoirs et châteaux d'eau : 2.365
Forages : 5.698
Retenues collinaires : 205

TRAVAUX PUBLICS-TRANSPORTS :

Autoroutes : 1.132 kms
Rocades : 1.678 kms
Routes nationales  : 6.009 kms
Chemins de wilaya : 3.657 kms
Ports: 20 . Aéroports : 10
Réseau ferroviaire (lignes nouvelles) : 336 kms

ÉNERGIE :

Nombre de foyers raccordés au gaz naturel : 4.047.011
Nombre de foyers raccordés à l'électricité : 3.357.552
Centrales électriques : 15.527 mégawatts

AGRICULTURE :

 Extension de la Surface agricole utile : 320.738
Plantation d'arboriculture fruitière et viticulture : 499.659
Plantation pastorales : 375.677

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