Commerce: Réduction des importations et meilleure régulation du marché local

Publié par DK News le 18-02-2019, 18h01 | 4

Plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement au cours de ces dernières années pour réduire les importations et mieux réguler le marché local, souligne le document portant Déclaration de politique générale du gouvernement.

S'agissant du commerce extérieur, le document rappelle que le déséquilibre continu de la balance commerciale impacte négativement la balance des paiements extérieurs et contribue fortement à l’érosion continue des réserves de change du pays, qui ont baissé à 84 milliards de dollars à fin octobre 2018.

Dans ce sens, il énumère les différentes formules mises en place pour la réduction des importations à l'instar du régime de licences d'importations, institué en 2016, puis remplacé par une liste de produits interdits à l’importation, et suivi récemment par l'instauration d'un Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) variant entre 30% et 200% de la valeur de la marchandise importée.

Ce dispositif offre l’avantage d’être conforme aux engagements commerciaux extérieurs du pays.

Mis en place en concertation avec les producteurs locaux, le DAPS permettra aussi la collecte de recettes supplémentaires pour le Trésor public.

Considérée comme le «cheval de bataille» des politiques publiques depuis plus d'une décennie, la promotion des exportations hors hydrocarbures, qui constitue un objectif stratégique au vu de la réduction des revenus extérieurs de l'Algérie et des perspectives de recul de la production de ses hydrocarbures conventionnels à moyen terme, fait l'objet de facilitations et de soutiens, explique la même source.

Il s'agit notamment des aménagements substantiels en matière de rapatriements des revenus des exportations et l’encouragement des opérateurs économiques à investir dans les métiers de la chaîne des services à l’exportation, depuis le regroupement des produits et leur conditionnement, jusqu’au fret aérien et maritime, ou l’activité de démarcheurs vers les marchés extérieurs.

En attendant que les opérateurs économiques nationaux s’engagent eux-mêmes dans ces domaines, les pouvoirs publics ont renforcé les capacités de fret aérien, organisé des ouvertures de routes commerciales nouvelles, notamment en direction de la Mauritanie, et encouragé les exportations en direction de notre voisinage au Sud en général.

Par ailleurs, le gouvernement £uvre à préparer le terrain aux exportations hors hydrocarbures vers d’autres destinations à travers l'adhésion à des ensembles commerciaux intégrés à l’image de la Zone continentale africain de libre-échange, de la Zone arabe de libre-échange depuis des années déjà, ou de la zone franche avec l’Union européenne qui sera effective à la fin de cette décennie, note le document.

En outre, des accords d’échanges commerciaux préférentiels sont en négociations avec certains pays africains et arabes notamment.

 

Pour des marchés de produits de large consommation mieux régulés

Sur le plan de la régulation du commerce interne, le même document cite la révision de la loi relative aux conditions d’exercice des activités commerciales, la mise en place de dispositifs de régulation des marchés des produits de large consommation, la mise à jour de la nomenclature des activités économiques soumises à inscription au registre de commerce, et le lancement du registre de commerce électronique qui concerne 800.000 commerçants déjà et dont l'usage sera généralisé durant le premier semestre de l'année 2019.

Concernant l'approvisionnement du marché, il est observé qu'il n'a pas connu de «perturbations majeures» au cours de ces deux dernières années, ajoutant que lorsque des tensions sont apparues, des mesures ont été prises.

Par ailleurs, le document soutient que les pouvoirs publics poursuivent leurs concours financiers pour la régulation du marché, notamment à travers le fonds de remboursement partiel des frais de transport des marchandises vers le sud (près de 2 milliards DA déboursés sur la période 2017 et 2018), ainsi que la compensation globale pour l’huile alimentaire (plus de 3 milliards DA pour les deux dernières années).

En ce qui concerne l’amélioration des circuits commerciaux, la réalisation des marchés par les pouvoirs publics se poursuit: Un programme de réalisation de huit (8) marchés de gros au service de plus de 30 wilayas est en cours pour un montant de 19 milliards DA avec la réception de deux unités (Sétif et Aïn-Defla), alors que les autres unités sont à un taux moyen de réalisation de 60%.

En parallèle, 291 marchés couverts ont été lancés à travers le pays pour un coût de 10 milliards DA, alors que 29 autres ont été réceptionnés, 18 en voie de livraison et 17 autres sont à un taux d’avancement de 80% en moyenne.