Perpétuité à l'encontre de «l'homme de confiance» de Abderrezak «El-Para»

Publié par Dknews le 22-05-2014, 18h34 | 48

Le tribunal criminel près la cour d'Alger a condamné mercredi Farah Omar à la prison à perpétuité pour son appartenance au groupe de Amari Saifi, alias Abderrezak El-Para et sa participation à plusieurs opérations d'assassinat et d'enlèvement commises entre 1993 et 2002 dans différentes régions du pays.

Le second accusé, Aissani Yacine a, quant à lui, été acquitté. L'inculpé Farah Omar, homme de confiance d'El-Para a été condamné pour avoir commis des assassinats, des enlèvements et des incendies volontaires sous la bannière d'un groupe terroriste activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays outre la possession d'armes et de munitions.

Selon l'arrêt d'envoi, l'accusé qui a reconnu lors de son arrestation en 2002 être «le bras droit de Amari Saifi qui l'a dépêché à l'escadron de Gazaouat pour se charger du recrutement de nouveaux éléments», a également être «à l'origine de l'introduction en Algérie d'armes provenant du Mali, du Niger et du Tchad».

Il a également reconnu sa participation, sur ordre d'El-Para, à plusieurs assassinats de citoyens dans différents villages à Thenia et Batna ainsi que l'enlèvement de citoyens, indiquant avoir mené au sein de ce groupe des attaques contre des casernes militaires et avoir dressé de faux barrages, lors desquels plusieurs civils et militaires ont été tués.

En dépit de son arrestation en 2002, l'enquête a démontré que Farah Omar était l'un des commanditaires de l'opération d'enlèvement en 2003 sur ordre d'El-Para, d'une trentaine de touristes de différentes nationalités dont des suisses et allemands dans le désert algérien.

La décision de la chambre d'accusation rendue publique le 29 octobre 2006 cite le terroriste Abderrezak El Para de son vrai nom Amari Saïfi comme «accusé en fuite de formation d'un groupe terroriste incitant au meurtre, aux incendies volontaires, au trafic d'armes et de munitions et à l'enlèvement de touristes étrangers». L'arrêt de renvoi cite les commissions rogatoires internationales du juge d'instruction algérien datées du 29 juillet 2003 et du 15 février 2004 dépêchées aux autorités suisses et allemandes pour auditionner les victimes enlevées dans le Sahara algérien.

Ces commissions rogatoires sont restées sans réponse, selon l'arrêt de renvoi.
Lors de ses plaidoiries, la défense (Maîtres Boumerdassi Hassiba et Khanouf Hadhria) a souligné que l'enquete sur cette affaire manquait de preuves.

«L'instruction s'est appuyée uniquement sur les commissions rogatoires dépêchées en Allemagne et en Suisse pour auditionner les touristes enlevés», a plaidé la défense. Le représentant du droit commun a requis «la peine capitale contre les deux accusés, en raison de leur relation étroite avec Abderrezak el Para qui a mis à exécution l'opération d'enlèvement de 30 touristes dans le Sahara algérien».