Centrafrique: L’UA suit de près la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation

Publié par Dk News le 06-03-2019, 17h15 | 0

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a indiqué qu'il suivait de près la mise en £uvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, signé à Bangui, le 6 février 2019.

Le Président de la Commission a indiqué, dans un communiqué mercredi, qu'il «prend note du remaniement ministériel effectué par le Président Faustin Archange Touadera, le 3 mars 2019», soulignant qu’»il s’agit là d’une étape vers une gouvernance inclusive et représentative en République centrafricaine, tel que prévu par l’Accord».

Le Président de la Commission prend également note des déclarations faites par certains signataires de l’Accord à la suite de la nomination du nouveau Gouvernement.

M. Faki Mahamat a appelé, dans le texte, au «calme et à la retenue», rappelant que «toute revendication doit s’effectuer dans le cadre de l’article 34 de l’Accord».

Il a, également, souligné «la nécessité pour toutes les parties de ne ménager aucun effort pour assurer la préservation de cet important acquis et la mise en £uvre diligente des engagements pris, de manière à matérialiser l’immense espoir suscité par l’Accord».

Par la même occasion, Il a réaffirmé l’engagement de l’Union africaine à continuer à accompagner le processus en cours.

«A cet égard, l’Union africaine, avec le soutien des Nations unies, convoquera une réunion de consultation des parties prenantes à Addis-Abéba, le 18 mars prochain, afin de faire un point d’étape, un mois après la signature de l’Accord», a-t-il indiqué.

Les autorités centrafricaines ont soutenu lundi que le nouveau gouvernement nommé dimanche, décrié par cinq groupes armés, était conforme aux arrangements de l'accord de paix signé début février à Bangui.

Le gouvernement «obéit aux arrangements», a déclaré le Premier ministre dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.

Ce gouvernement, nommé dimanche, a été décrié par cinq des 14 groupes armés signataires de l'accord de paix. Ceux-là estiment qu'il n'est pas inclusif comme prévu dans le texte de l'accord. Le nouveau gouvernement est «le début du processus que nous avons retenu ensemble» entre autorités et groupes armés, a tempéré M. Ngrebada, soulignant que Bangui allait «par la suite (...) élargir la base de la participation de tous à la gestion des affaires du pays». L'accord de paix en République centrafricaine, négocié du 24 janvier au 2 février à Khartoum au Soudan, a été paraphé le 6 février par les 14 chefs de groupes armés ainsi que les présidents soudanais Omar el-Béchir et centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

 S'adressant aux parties présentes, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Mohamed Ahmed Alderdiri, a insisté sur la volonté de son pays à aider la Centrafrique à retrouver la paix.

 Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rappelé l'un des objectifs de l'Union africaine, à savoir mettre un terme aux conflits armés sur le continent d'ici 2020, et a fermement demandé aux Centrafricains d'arrêter les crises armées et de se tourner résolument vers la reconstruction de leur pays.

Depuis décembre 2012, une rébellion née dans l'extrême nord-est a fait tâche d'huile pour gagner tout le pays, avec des effets meurtriers et dévastateurs. L'accord de Khartoum, que certains qualifient toutefois d'«énième accord», nait d'une initiative africaine voulant que la paix revienne définitivement en Centrafrique. Selon une source non officielle, il est prévu que toutes les délégations ayant effectué le déplacement de Khartoum repartent ce mercredi vers la capitale centrafricaine pour la signature définitive de l'accord de paix dans les prochains jours.

Son contenu devrait être dévoilé après la signature finale.