Japon: Commémoration du séisme et du tsunami de 2011

Publié par Dk News le 11-03-2019, 15h50 | 0

Le Japon a commémoré lundi le séisme et le tsunami qui ont tué quelque 18.500 personnes le 11 mars 2011, une catastrophe naturelle dont la dimension tragique a été amplifiée par un accident nucléaire à Fukushima, ont rapporté des médias.

Un hommage national a été rendu aux victimes à Tokyo, en présence du prince Akishino (fils cadet de l'empereur Akihito) et de son épouse Kiko, tous deux représentant le couple impérial, selon ces médias.

Le Premier ministre Shinzo Abe et autres membres du gouvernement, ainsi que des familles de victimes et représentants des autorités locales, assistaient à cette cérémonie officielle qui a lieu tous les ans depuis 2012, ajoute-t-on.

Une minute de silence a été observée.

Ce moment de recueillement a aussi été partagé par de nombreux Japonais en différents lieux du pays, notamment le long de la côte nord-est dévastée, selon la même source qui précise que des bouquets de fleurs ont été déposés par les familles des disparus sur la côte sinistrée. Le séisme de magnitude 9 s'est produit au large et le tsunami, qui a atteint plusieurs dizaines de mètres par endroits, ont directement causé la mort de 18.430 personnes, mais seulement 15.897 corps ont été retrouvés. Par ailleurs, du fait de conditions très dures d'évacuation et de vie découlant de la catastrophe naturelle ou de l'accident nucléaire, les décès par la suite de 3.700 personnes sont considérés comme découlant du drame, et l'hommage de lundi leur était aussi destiné.

«Nous ne pouvons que ressentir du chagrin en pensant à la souffrance de ceux qui ont perdu des membres de leur famille, des parents ou des amis», a déclaré le Premier ministre Abe.

Selon lui, la reconstruction progresse, mais des dizaines de milliers de personnes se débattent toujours dans des conditions de vie très difficiles.

Le gouvernement veut impérativement que la région dévastée fasse bonne figure lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 et promet d'accélérer les chantiers.

Toutefois, cette volonté, qui suppose le retour d'habitants chassés de chez eux par les radiations de Fukushima, inquiète les organismes de défense des droits de l'Homme qui craignent pour la santé à long terme des enfants.