Des dizaines de travailleurs de l'Etablissement public de gestion des centres d’enfouissement technique (EPG CET) se sont rassemblés, mardi, devant le siège de la wilaya pour réclamer l'amélioration des conditions de travail au sein de cette structure et la résolution de tous les problèmes exposés.
Le représentant des travailleurs, Yacine Bounab, a indiqué à l’APS que ce sit-in vise à interpeller le wali de Mila en sa qualité de président du conseil d’administration de l’établissement pour «intervenir dans les plus brefs délais» en vue de résoudre les problèmes qu'ils rencontrent depuis longtemps sur leur lieu de travail, lesquels «ne sont pas propices à un climat de travail idoine».
Le représentant des travailleurs a ajouté que les employés de cette entreprise -qui possède des antennes réparties au niveau des communes de Mila, Chelghoum Laid et Teleghema affectées à la collecte et au ramassage des déchets, ainsi que la gestion des CET qui accueillent les déchets de la plupart des communes- se plaignent «de l’absence d’un programme de travail organisé, de la non prise en compte des heures de travail supplémentaires et le non paiement des primes aux travailleurs».
Parmi les problèmes soulevés, cette même source a également fait état de «la pression» exercée par l'administration sur les employés en recourant à des «contrats de travail à durée déterminée», l’absence d'intégration des travailleurs ayant bénéficié de contrats de travail aidés (CTA), en sus de leurs droits qui sont, selon lui, «bafoués». Selon Yacine Bounab, par ce mouvement de protestation, les travailleurs entendent réclamer «des solutions à ces revendications en plus de l’éviction du directeur de l’entreprise et le chef de service chargé de l’administration et des finances». Les manifestants, a-t-il souligné, par ailleurs, «sont déterminés» à poursuivre leur mouvement de protestation «jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites».
Dans une déclaration à l’APS, le directeur de l’établissement public de gestion des CET de la wilaya de Mila, Kamel Zentout, a nié avoir reçu des revendications de la part des protestataires, ajoutant que dès qu’il a été avisé du mouvement de protestation d’aujourd’hui, il a tenté d’entamer un dialogue avec eux, mais ces derniers ont, selon lui, refusé.
S’agissant des conditions de travail, M. Zentout a ajouté que «les employés travaillent en fonction d’un volume horaire obéissant au règlement intérieur de l’établissement», soutenant que «la comptabilisation des heures supplémentaires et la saisie de l'administration pour qu’elle prenne les mesures nécessaires à cet effet, incombent directement aux responsables des centres d’enfouissement techniques».
Concernant les contrats de travail à durée déterminée, M. Zentout a fait savoir que cette formule s’inscrit dans le cadre des conventions de collecte d’ordures à durée limitée contractées par l’établissement, ajoutant que les primes, dont la prime de risque, «sont garanties pour tous».