Education: grèves et sit-in pour appuyer des revendications socio-professionnelles

Publié par Dk News le 13-03-2019, 18h46 | 9

Des centaines d'enseignants et fonctionnaires de l'Education ont organisé mercredi des sit-in et marches pacifiques dans différentes régions du pays pour appuyer des revendications socio-professionnelles, en réponse à un appel de l’intersyndicale autonome du secteur de l’éducation nationale, ont constaté des correspondants de l’APS.

Ce mouvement, dont le taux de suivi a été mitigé, a été marqué par l'organisation simultanément de marches durant lesquelles les participants ont brandi des slogans appelant au "respect de la Constitution", à un "changement profond" et exprimant leur refus au "prolongement du mandant présidentiel".

Dans la wilaya de Constantine, les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la direction de l’éducation, au centre ville  avant de battre le pavé de plusieurs avenues du centre-ville scandant des slogans appelant au "changement du système" et à la "contestation pacifique".

A Sétif, les manifestants rassemblés sur l’avenue de l’Armée de libération nationale en face du siège de la wilaya ont levé des banderoles sur lesquelles étaient écrits "non au report", "non au prolongement du 4ème mandat" et "non raccommodage, oui au changement".

Les enseignants et travailleurs de l’éducation des wilayas de Skikda, Batna, Mila, Oum El Bouaghi, Annaba, El Tarf, M’sila et Guelma ont aussi exprimé leur rejets des décisions contenues dans la lettre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressée lundi à la Nation et ont appelé au respect de la "souveraineté du peuple et de sa volonté".

Aussi, des dizaines de magistrats, d’avocats et de greffiers de la justice ont organisé des rassemblements devant les cours de Constantine et El Tarf pour réclamer "la réforme" et le "changement catégorique".

Des marches similaires ont été également organisées à l'Ouest du Pays, mobilisant des centaines d’enseignants et autres agents du secteur, rejoints par des lycéens et des étudiants.

A Oran, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Relizane, Saïda, El Bayadh et Nâama ou encore à Tissemsilt et Tiaret, les marcheurs ont pris le départ des directions locales de l’éducation pour se diriger ensuite vers les sièges de wilaya où ils se rassemblés pour réclamer des "changements politiques profonds".

Ces mouvements de protestation se sont déroulés dans le calme et aucun dépassement n’a été signalé.

Aussi, des centaines d’enseignants, rejoints par des écoliers, ont marché pacifiquement dans différentes wilayas du Centre.

Le constat a été fait à Blida, Chlef, Djelfa, Tipasa, Boumerdes, Tizi-Ouzou, et Ain Defla, où des enseignants et écoliers, de différents cycles éducatifs, ont marché pacifiquement à travers les artères principales des villes, brandissant des pancartes exprimant leur rejet de la "situation sociopolitique", tout en appelant à un "changement du régime et au respect de la volonté populaire" rejetant "un prolongement du 4eme mandat présidentiel".

A Tizi-Ouzou, des milliers d’étudiants et citoyens ont sillonné les artères principales du chef lieu de wilaya en scandant des slogans en faveur du "changement du régime"  et au "respect de la Constitution". Même son de cloche à Bejaia, où des centaines de personnes, outre des enseignants, des étudiants, des travailleurs de l’éducation, et personnels des autres secteurs et entreprises économiques publiques, à l’instar des employés de Sonelgaz, de l’entreprise portuaire de Bejaia, des services financiers de la wilaya, notamment l’administration des imports, du trésor, du cadastre, et de la conservation foncière, ont marché pacifiquement     Dans le Sud du Pays, le mouvement a été diversement suivi dans les wilayas d’Ouargla, Ghardaïa, Tamanrasset, El-Oued, Adrar, Béchar et Tindouf, notamment dans les paliers scolaires, moyens et secondaires, selon les responsables du secteur de l’éducation des wilayas précitées et des représentants des syndicats autonomes.

Des sit-in pacifiques devant les sièges des directions de l’éducation ont été observés par les corps administratifs et pédagogiques, avant de passer à des marches avec la participation de groupes de collégiens et de lycéens.

Les protestataires ont hissé des banderoles et scandé des slogans rejetant la prolongation du mandat présidentiel et appelant à des réformes politiques "radicales", ainsi que l'amélioration des conditions d'enseignement.

L’intersyndicale autonome du secteur de l’éducation avait appelé, au terme d’une réunion extraordinaire tenue la semaine dernière, à une grève nationale comme soutien aux marches populaires, selon un communiqué rendu public mardi.