beurre de cacahuète Pourquoi est-il bon pour la santé ?

Publié par Dk News le 17-03-2019, 12h51 | 5

Beurre et cacahuète dans la même phrase, voilà qui a de quoi en effrayer plus d'une ! Pourtant, ce produit ne manque pas d'atouts nutritionnels. A condition bien sûr d'avoir la main légère...

Les marques américaines sont souvent à base de cacahuètes grillées et broyées (90 %), additionnées de sucre, d'huile de palme hydrogénée et de sel. «L'huile de palme, riche en acides gras saturés, n'est pas conseillée, explique Florence Foucaut, porte-parole de l'Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN). Mais quand elle est hydrogénée, c'est pire encore, car cela entraîne la formation d'acides gras trans, dont l'effet atérogène (facteur de risque de maladies cardio-vasculaires) est encore plus important.»

Mieux vaut donc se tourner vers les marques bio qui proposent des recettes plus intéressantes : 100 % cacahuètes, voire additionnées d'une pointe de sel. Celles qui se rapprochent le plus de la version américaine contiendront de l'huile de palme, mais jamais hydrogénée. Ce procédé, qui consiste à transformer les graisses pour les rendre plus stables, est interdit en bio.

Il contient des «bons» gras

Le beurre de cacahuète renferme 50 % de lipides (contre 30 % pour la célèbre pâte à tartiner). Cependant, il ne s'agit pas des mêmes graisses. «Dans le beurre de cacahuète, on a une majorité d'acides gras insaturés, et notamment mono-insaturés (les mêmes que dans l'huile d'olive), intéressants pour lutter contre le mauvais cholestérol, note notre expert. Tandis que dans la célèbre pâte à tartiner aux noisettes, riche en huile de palme, on a d'avantage d'acides gras saturés.» Au-delà des graisses, il faut noter que la pâte à tartiner est bien plus riche en sucre (presque 60 % contre 15 %) et bien moins riche en protéines (6 % contre 26 %).

Il est riche en protéines et en fibres

Le beurre de cacahuète a été inventé par des médecins aux États-Unis en 1890 pour fournir des aliments nutritifs et riches en protéines à des personnes souffrant de problèmes dentaires. Il contient en effet 26 % de protéines en moyenne. «Bon marché, il est aujourd'hui conseillé dans les pays en voie de développement pour les enfants souffrant de malnutrition», souligne Florence Foucaut. À cela s'ajoute une belle teneur en acides gras insaturés, en fibres et en resvératrol (un antioxydant également présent dans le vin rouge !) : autant d'éléments protecteurs contre les maladies cardio-vasculaires.

Il est moins calorique que le beurre

Ne faites pas comme les Américains qui l'associent à de la confiture entre deux tranches de pain de mie ou l'étalent sur des pancakes... ces associations sont un peu trop caloriques. Tartinez-le plutôt sur des tranches de pain complet qui complètera l'apport en fibres et minéraux. Avec 640 Cal/100 g, il est finalement moins calorique que le beurre (730 Cal) et l'huile (900 Cal).

«Il faut l'utiliser à la place des matières grasses, mais pas en supplément», indique notre expert. En cuisine, il peut ainsi remplacer le beurre pour confectionner une sauce ou des biscuits, et l'huile pour faire une vinaigrette ou un wok.