Cyclone en Afrique australe: Le bilan monte à 300 morts

Publié par Dk News le 20-03-2019, 14h36 | 1

Au moins 300 personnes, selon un dernier bilan, ont été tuées par le cyclone Idai qui a balayé la semaine dernière l'Afrique australe, où les secouristes étaient engagés mardi dans une course contre la montre pour sauver des milliers de personnes toujours réfugiées sur des arbres et des toits.

Au Mozambique, pays le plus frappé par les intempéries, «on est déjà à plus de 200 morts», a annoncé mardi le président mozambicain Filipe Nyusi qui a décrété un deuil national de trois jours.

Au Zimbabwe voisin, environ une centaine de personnes ont été tuées, mais le bilan pourrait tripler, a prévenu le ministre zimbabwéen du gouvernement local July Moyo.

«Il y a des corps qui flottent, certains flottent jusqu'au Mozambique», a-t-il précisé. Idai «pourrait être le îcyclone le plus meurtrier en Afrique australe» à ce jour, selon l'organisation Care. «Nous parlons d'un désastre majeur», a renchéri le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève. Dans le centre du Mozambique une surface d'un rayon de 100 km est totalement inondée, selon le ministre de l'Environnement Celson Correia.

Près de 350.000 personnes se retrouvent bloquées dans des zones inondées.

Il y a un «océan» dans les terres, isolant complètement des villages, a expliqué à la presse une humanitaire qui a requis l'anonymat. Et la situation ne devrait pas s'améliorer car des pluies abondantes sont attendues dans les prochains jours, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a commencé à acheminer de l'aide pour plus d'un demi-million de personnes.

Pour compliquer la situation, plusieurs barrages menacent de céder au Mozambique, leur capacité approchant du niveau maximum. Le président Nyusi a appelé ses concitoyens qui habitent à proximité de rivières à «quitter la zone pour sauver leur vie».

Car les autorités pourraient n'avoir d'autre choix que de procéder à des délestages d'eau.

Au Mozambique comme au Zimbabwe, de nombreux ponts et routes ont été emportés par les eaux, compliquant les opérations de secours et l'évaluation des besoins.