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Sommet arabe à Tunis: Des crises durables qui ont besoin de nouvelles conceptions et de décisions décisives

Publié par Dk News le 30-03-2019, 16h41 | 3
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Le sommet arabe qui se tiendra, dimanche à Tunis, constitue une occasion pour examiner les questions arabes qui n'ont que trop duré et dont les répercussions et effets se sont étendus touchant divers plans, comme c'est le cas pour la question palestinienne, la situation en Libye et au Yémen et la crise syrienne.

Les participants à ce rendez-vous arabe s'emploieront à mettre en lumière les questions susvisées et à examiner les voies de renforcement de la coopération interarabe et d'autres questions engendrées par une scène internationale complexe, à l'instar de la lutte contre le terrorisme et la criminalité.

Selon la Ligue arabe, les réunions du sommet verront l'examen de l'évolution des situations dans la région arabe et des modes et moyens à même de permettre d'aller de l'avant dans le soutien du processus de l'action et de la coopération interarabe dans les différents domaines politique, économique, social, et culturel qui sont susceptibles de contribuer à l'instauration de la sécurité, de la stabilité, de la prospérité et du développement des pays et des peuples arabes.

Le sommet de Tunis intervient directement après la tenue du sommet Ligue arabe-UE qui s'est tenu en février dernier à Charm El-Cheikh (Egypte)et dont la déclaration n'a apporté aucune nouveauté en ce qui concerne les questions arabes actuelles.

Pour ce qui de la cause palestinienne, la déclaration finale dudit sommet a affirmé les positions communes vis-à-vis du processus de paix au Moyen-Orient, y compris la situation d'El-Qods et l'illégalité des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, rappelant l'importance de maintenir le statut quo qui régit la ville sainte d'El-Qods et la nécessité de soutenir l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

S'agissant de la situation en Libye, les participants au rendez-vous de Charm El-Cheikh ont exprimé «leur soutien aux efforts onusiens et à la mise en œuvre de l'accord politique libyen de 2015», appelant les parties libyennes à adhérer aux efforts consentis par l'ONU visant à «faire aboutir» le processus de transition démocratique. En ce qui concerne la crise au Yémen, les participants du Sommet Ligue Arabe-UE ont salué l'accord de Stockholm, notamment le volet relatif au cessez-le-feu à Hodeida et les résolutions 2216, 2451 et 2452 du Conseil de sécurité, faisant part de leur préoccupation de la situation humanitaire gravement détériorée qui impacte des millions d citoyens.

Dans ce sillage, ils ont appelé toutes les parties prenantes à œuvrer à parvenir à une résolution politique «durable et globale» au service du peuple yéménite. L'ordre du jour du sommet arabe à Tunis prévoit une clause qui stipule le développement de la Ligue arabe en vertu d'une note élaborée par le Secrétariat général de la Ligue.

Devant l'étendue des crises dans les pays arabes et les réactions y afférentes, qui usent, à chaque fois, de termes de condamnation et d'expressions renfermant vœux et dénonciation, le dossier de la réforme des mécanismes d'action est désormais parmi l'un des thèmes ayant refait surface ces dernières années.

Un sujet qui est la revendication même d'un nombre de pays arabes, en tête desquels figure l'Algérie qui n'a de cesse appelé à la réforme de la Ligue arabe, à travers la révision des fondements, des instances et des méthodes de travail en son sein, en vue d'être au diapason des mutations survenant dans la région, pour faire primer les intérêts suprêmes de la Nation arabe et faire face aux risques qui la menacent.

L'Algérie estime que les circonstances et les défis régionaux et internationaux sans précédent qui ont impacté l'accélération des événements dans le monde arabe et dans son environnement immédiat, ont induit des bouleversements violents et surprenants sur la scène actuelle et aggravé davantage la situation dans les pays arabes, comme les menaces terroristes, faisant de la réforme de la Ligue arabe, une question importante et impérative. Partant, la réforme de la Ligue n'est plus une demande de forme, car elle est devenue une nécessité impérieuse mise à nu par l'incapacité évidente à remédier à des situations et crises d'urgence ayant frappé la maison arabe, particulièrement depuis l'année 2011, d'autant plus qu'aucune solution n'a été trouvée pour les résoudre, à l'instar de la décision du Président américain Donald Trump portant transfert de l'ambassade de son pays vers la ville d'El-Qods, les complications de la situation à Gaza, l'aggravation de la situation en Libye, au Yémen et en Syrie, la dissension qui a affecté la région des Etats arabes du Golfe, ainsi que d'autres questions ayant trait à l'économie, le commerce, la lutte contre le terrorisme et la migration clandestine et autres questions.

Le Sommet de Tunis sera une opportunité pour mettre en œuvre un programme qui comporte une vingtaine de dossiers et d'avant-projets, en tête desquels figurent la cause palestinienne et la crise syrienne avec ses implications, la situation en Libye et au Yémen, l'appui à la paix et au développement au Soudan, l'appui à la Somalie, le suivi du développement de la sécurité nationale arabe et la lutte antiterroriste.

Indépendamment des derniers développements survenant sur le dossier syrien, notamment après la reconnaissance par Washington de « la souveraineté» d'Israël sur le plateau du Golan occupé depuis 1967, le Sommet n'inscrira pas à son programme, la question de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe (LA), comme relayée par des observateurs et indiquée par des médias arabes.

Le programme contient également un point portant sur les déplacés dans les pays arabes, et qui a été inscrit, à la demande de l'Irak.

Le sommet devra également examiner les décisions et plans issues des réunions préparatoires, notamment du Conseil socio-économique dont les travaux ont été sanctionnés par des décisions et plans visant la consolidation de la coopération en matière de développement socio-économique et la lutte contre le terrorisme.

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