Inde Le test anti-satellite indien a créé 400 débris spatiaux (chef Nasa)

Publié par Dk News le 02-04-2019, 15h36 | 8

L'administrateur de l'agence spatiale   américaine a dit lundi que la destruction par l'Inde d'un de ses satellites   en orbite terrestre par un missile avait créé 400 débris spatiaux, créant   un danger supplémentaire pour les astronautes à bord de la Station spatiale   internationale (ISS).

Jim Bridenstine a déclaré lors d'une séance de questions-réponses avec des   salariés de la Nasa à Washington que 400 débris avaient été recensés, cinq   jours après le test mené par l'Inde pour démontrer une capacité de défense.  «Tous ne peuvent pas être suivis», a-t-il expliqué. «Nous suivons les   objets de plus de 10 centimètres, et on en a recensé environ 60, qui ont   chacun un numéro et qu'on est capables de suivre».  Le satellite indien a été détruit à une altitude relativement basse de 300   km, bien en dessous de l'ISS (410 km) et de la plupart des satellites en   orbite.

Mais 24 des 60 débris ont atteint une altitude plus élevée que l'ISS sous   l'effet de la destruction, selon Jim Bridenstine.  «Créer un événement qui envoie des débris à un apogée plus élevé que la   Station spatiale internationale est une chose terrible, terrible», a-t-il   dénoncé. «Ce type d'activités est incompatible avec l'avenir des vols   habités». «C'est inacceptable», a-t-il répété.

C'est l'armée américaine qui recense les objets dans l'espace pour prédire   le risque de collision non seulement pour l'ISS, mais pour les satellites.   Les militaires suivent 23.000 objets de plus de 10 centimètres.  Cela inclut environ 10.000 débris, dont près de 3.000 qui ont été créés   par un seul événement: un test anti-satellite chinois en 2007 à 860 km de   la surface.  A cause du test indien, le risque de collision avec l'ISS a augmenté de   44% sur dix jours, selon Jim Bridenstine. Le risque va rapidement «se   dissiper», car la plupart des débris sont à faible altitude et vont   rapidement se consumer en rentrant dans l'atmosphère.