Monde

Crise des «gilets jaunes»: Le gouvernement contraint à une «changement radical»

Publié par Dk News le 08-04-2019, 15h52 | 10
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Le gouvernement français, face à la crise des  «gilets jaunes», a exprimé lundi sa volonté d'annoncer des décisions  fortes, soulignant la nécessité d'une «changement radical» en raison d'une  «immense exaspération fiscale» des Français.

Dans un discours prononcé lundi à Paris faisant un compte-rendu des  remontées du «grand débat national», lancé le 15 janvier, le Premier  ministre Edouard Philippe a affirmé que le besoin de changement chez les  Français est «radical», soulignant qu'hésiter serait «une faute». «Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu'une  erreur, ce serait une faute. Le besoin de changement est si radical que  tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable»,  a-t-il dit devant plus de 500 personnes au Grand Palais, en attendant les  premiers arbitrages du président Emmanuel Macron.

Il a indiqué que la première exigence, qui ressort du «grand débat  national» auquel plus de 1,5 million de personnes y ont participé  directement et 10.000 réunions locales ont été organisées, a trait à «une  immense exaspération fiscale» qui demande une «tolérance fiscale zéro» à  laquelle le gouvernement doit «baisser plus vite les impôts». La crise des «gilets jaunes», rappelle-t-on, a pris naissance suite à  l'augmentation des prix du carburant, une goutte qui a fait réagir les  Français, en novembre dernier, contre le «ras-le-bol fiscal» et l'érosion  de leur pouvoir d'achat.  Au cours du «grand débat national», la baisse des impôts a fait l'objet  d'un important «consensus» dans les questionnaires et dans les  contributions libres (réunions d'initiative locale, cahiers de doléances et  courriers).

Les Français qui se sont exprimés ont également exigé une plus grande  justice fiscale, appelant au rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF)  et au renforcement de la lutte contre la fraude fiscale. Pour Edouard Philippe, le gouvernement ne pourra plus gouverner «comme  avant», soulignant la nécessité «de construire les outils d'une démocratie  plus délibérative».

«Certains annonçaient la fin de la démocratie représentative et  l'avènement de ce qui aurait pu être une forme de démocratie directe et  médiatique permanente. ça n'est pas ce que les Français veulent, ils sont  exigeants, ils veulent une démocratie plus représentative, plus  transparente, plus efficace et une exemplarité encore renforcée», a-t-il  expliqué.

Les «gilets jaunes» revendiquent l'établissement dans la Constitution   française le référendum d'initiative citoyenne (RIC), un modèle donnant au  citoyen la possibilité d'élaborer une proposition de loi et de la soumettre  aux suffrages, soit du Parlement, soit de la population par référendum. Par ailleurs, le débat a fait ressortir l'exigence des Français pour lé  réforme des institutions de l'Etat. Ainsi, 74 % des contributeurs demandent  une dose de proportionnelle, essentiellement à l'Assemblée nationale  française, le maintien du non-cumul des mandats et la réduction du nombre  de parlementaires ou la prise en compte du vote blanc.

Pour le référendum, 80 % sont favorables au niveau local 53 % pour son  usage au niveau national. En attendant que le président Macron se prononce, les «gilets jaunes» sont  toujours mobilisés et ne semblent pas abdiquer, alors que, selon un sondage  Elabe, 70 % des Français estiment que le «grand débat national» ne  permettra pas une sortie de crise.

En outre, 55 % des personnes interrogées estiment également que le grand  débat ne permettra pas d'améliorer la participation des citoyens aux  décisions. Des chiffres qui montrent clairement le climat de doute installé entre les  Français et leurs gouvernants, estiment des observateurs.

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