cinéma Le long métrage «Dhayen» projeté en avant-première à Alger

Publié par Dk News le 08-04-2019, 18h59 | 12

Le long métrage de fiction «Dhayen» (ça suffit) du   réalisateur Nazim Larabi, une immersion dans l'univers de la jeunesse   algérienne, ses idées, son quotidien, ses aspirations et son mal être   social a été projeté en avant-première à Alger.  D'une durée de 64mn, ce film produit en 2016 par l'opérateur «Cinérêve» a   été projeté pour la première fois en Algérie à la salle de la cinémathèque   algérienne.

Produit sans aucun financement, ce premier long métrage de Nazim Larabi,   relate l'histoire d'un jeune musicien et de son groupe, diplômés et issus   de quartiers populaires, qui se laisse envahir par le pessimisme d'un   quotidien rébarbatif accentué par les mauvaises expériences de son   entourage. 

Karim leader du groupe, brillement campé par Karim Zenimi, rêvassant sur   son synthétiseur, se laisse emporter dans un songe où ses amis se   transforment en un entourage mafieux complotant pour kidnapper sa fiancé,   jouée par Nassima Louail.

Ce rêve reconstitue un univers malsain régis par l'argent et la cupidité,   où la jeunesse tentait quand même de s'organiser en groupes pour   revendiquer ces droits, alors que le musicien qui avait assimilé la   situation se réfugiait dans sa musique et dans le bonheur qu'il apportait.

Avec un enchaînement d'événements très rapide et un rythme soutenu, le   film reflète une jeunesse instruite et consciente devant des «pratiques   subies par l'Algérie symbolisée par cette jeune femme malmenée», explique   le réalisateur.

Cette production indépendante est également une expérience   cinématographique particulière puisque Nazim Larabi explique avoir tourné   son film «sur la base de canevas de mise en situation laissant les acteurs   écrire eux-mêmes les dialogues».

Entièrement tourné à Alger, «Dhayen»  met grandement en valeur les   paysages des hauteurs de la capitale, l'architecture typique de la ville   ainsi que la lumière naturelle, particulièrement sur les terrasses des   immeubles.   Les acteurs Zohir Kermairi et Ahmed Deham avait également pris part à ce   projet qui a vu le jour grâce au «dévouement des acteurs et des techniciens   qui ont accepté de participer à une aventure artistique sans financement»,   confie ce réalisateur diplômé de l'Institut supérieur des métiers des arts   de la scène (Ismas).       Produit en 2016, ce film avait pris part à des festival au Maroc ainsi   qu'au marché du film du dernier festival de Cannes, alors qu'il «n'a obtenu   l'autorisation de projection en Algérie que récemment», explique Nazim   Larabi.