Enseignement: L'association «Iqra» dévoile les résultats de l'étude d'évaluation du manuel «Je m'alphabétise par la culture de la non-violence»

Publié par Dk News le 13-04-2019, 14h46 | 4

L'association algérienne d'alphabétisation «Iqra» a organisé, jeudi à Alger, en coordination avec le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CENEAP), une journée d'information consacrée à la présentation des résultats de l'étude d'évaluation sur le manuel intitulé «Je m'alphabétise par la culture de la non-violence».

 Cette étude a pour objectif d'enrichir et d'évaluer le manuel tout en relevant les insuffisances constatées avant sa réimpression. Destiné aux apprenants inscrits en classes d'alphabétisation de 3e niveau, le manuel a été élaboré en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, et imprimé en 2013 avec le concours financier du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Dans ce cadre, la présidente de l'association, Aicha Barki a affirmé, dans une intervention, que «cette étude d'évaluation a pris en compte un échantillon composé de 458 individus questionnés, répartis sur 69 communes à travers 15 wilayas du pays».

Mme Barki a évoqué, par la même occasion, les efforts consentis par l'Algérie depuis l'indépendance en vue de relancer le secteur de l'Education, rappelant que le taux d'analphabétisme en Algérie avait été ramené à 9.44% en 2018 alors qu'il s'élevait à 98% au lendemain de l'indépendance. Pour sa part, la représentante de l'UNFPA en Algérie, Ouahiba Sakani a précisé que l'impression du manuel en 2013 avait coïncidé avec la campagne lancée par le Fonds dans le but de lutter contre la violence faite aux femmes.

 La même responsable a estimé nécessaire d'évaluer ce programme pédagogique, cinq ans après sa publication, et de tirer profit des résultats de l'étude à travers le changement des pratiques au sein de la famille en y inculquant la culture de la non-violence.

 De son côté, la déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Chorfi a mis en avant les grands pas franchis par l'Algérie en matière de protection de l'enfance contre la violence à travers un arsenal juridique garantissant les droits de cette frange.

Estimant que la violence verbale figurait parmi les plus dangereuses formes de violence, Mme Chorfi a appelé à l'impératif sensibilisation des parents quant au langage utilisé avec leurs enfants.  Pour sa part, l'expert au CENEAP, Hocine Abdellaoui a relevé la nécessité ,pour l'association, de mettre l'accent, dans cette nouvelle édition du manuel, sur la culture de la non-violence, soulignant l'impératif de traduire les connaissances tirées de cette étude sur le terrain afin d'éradiquer le phénomène de la violence de la société.