Tunisie: L'ONU exprime sa préoccupation après l'arrestation de l'un de ses fonctionnaires

Publié par Dk News le 13-04-2019, 16h49 | 12

Les Nations unies ont exprimé dans un  communiqué leur «préoccupation» après l'arrestation et la détention par  les autorités tunisiennes d'un de ses fonctionnaires, Moncef Kartas, accusé  d'«espionnage» par Tunis, ont rapporté hierdes médias.

De nationalité tunisienne, expert de la gouvernance sécuritaire et membre  du panel d'experts du comité des sanctions sur la Libye, M. Kartas a été  arrêté le 26 mars à son arrivée à Tunis et maintenu depuis en détention.

Les autorités tunisiennes avaient indiqué que M. Kartas était soupçonné  «d'espionnage au profit de parties étrangères», sans les identifier. «Des documents secrets contenant des données détaillées sensibles  susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale ont été saisis,  ainsi que des équipements technologiques interdits dans notre pays, qui  peuvent être utilisés pour brouiller ou intercepter des communications»,  avait alors indiqué le ministère tunisien de l'Intérieur Jeudi, la justice tunisienne a annoncé avoir émis un mandat de dépôt  contre M. Kartas et une autre personne non identifiée et avoir ordonné  l'ouverture d'une enquête sur «l'acquisition d'informations sécuritaires  liées à la lutte contre le terrorisme et la diffusion de ces informations  en violation de la loi».

«L'arrestation et la détention par les autorités tunisiennes de Moncef  Kartas alors qu'il remplissait ses fonctions officielles en tant que membre  du panel d'experts du comité des sanctions sur la Libye font l'objet d'une  grave préoccupation» de l'ONU, a déclaré, pour da part, le porte-parole de  l'organisation Stéphane Dujarric. «La poursuite de la détention de M. Kartas viole les privilèges et  l'immunité dont il bénéficie comme expert de l'ONU», a écrit le  porte-parole dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi.

«Nous avons engagé depuis le 29 mars des contacts avec les autorités  tunisiennes pour connaître les raisons de son interpellation et leur avons  demandé de partager avec l'ONU les informations en leur possession, mais  nous sommes très préoccupés par le fait qu'à ce jour, le gouvernement  tunisien n'a fourni aucune réponse adéquate», a-t-il indiqué.