Burkina Faso: Opération «antiterroriste» dans l'Est, 7 soldats tués, une centaine interpellés

Publié par Dk News le 13-04-2019, 16h51 | 48

Une centaine de jihadistes ont été  interpellés et sept soldats ont été tués depuis le lancement il y a un mois  d'une opération «antiterroriste» dans l'Est du Burkina Faso, a indiqué  l'armée burkinabè vendredi.

L'armée a lancé le 7 mars l'opération «Otapuanu», «pluie de feu» ou  «foudre» en gulmacéma, langue parlée dans la région de l'Est.

«Sept compagnons d'armes sont tombés au cours de cette opération et neuf  autres ont été blessés», a déclaré devant la presse le chef d'état-major  des armées burkinabè, le général Moïse Miningou, faisant le point au poste  de commandement l'opération à Fada N'Gourma, chef-lieu de la région de  l'Est. Une «centaine de terroristes» ont été interpellés et sont détenus à la  prison de haute sécurité, a ajouté le général Miningou. Il a aussi affirmé que des terroristes avaient été «neutralisés» (tués),  mais s'est refusé à en donner le nombre. «Nous combattons contre nos frères. Ce sont des Burkinabè», s'est justifié  le général Miningou.

L'opération Otapuanu a permis de «restaurer l'autorité de l'Etat dans  cette partie du pays où les populations étaient quotidiennement sous la  menace et (victimes d') exactions des groupes armés terroristes et des  groupes criminels en tous genres», et de «redonner un grand espoir aux  populations l'est et du centre est», a déclaré le général. «Plus d'une centaine d'écoles, sur les 200 qui étaient fermées, ont  rouvert», s'est réjoui le général Miningou. L'opération a été menée avec l'aide des armées des pays voisins et de  l'armée française.

«Nous avons sollicité les armées voisines (Bénin, Niger et Togo) qui ont  répondu favorablement, pour qu'il n'y ait plus cette facilité de passer  d'une frontière à une autre» pour les terroristes, a-t-il indiqué, saluant  également la «précieuse assistance de la force française Barkhane qui a  permis de faciliter l'évacuation de nos blessés».