Afrique du Sud: L'ANC convaincu de sa victoire lors des prochaines élections

Publié par Dk News le 14-04-2019, 16h35 | 12

Le secrétaire général du Congrès national africain (African National Congress, ANC), Ace Magashule, s'est dit confiant dans la victoire de son parti lors des élections législatives prévues le 8 mai prochain, espérant que le parti puisse s'implanter dans des endroits gérés jusque-là par des formations de l'opposition, ont rapporté des médias locaux.

M. Magashule s'est exprimé samedi alors qu'il entamait une campagne de deux jours au Cap, dans la province du Cap-Occidental, gérée par le parti d'opposition de l'Alliance Démocratique (Democratic Alliance, DA), ont ajouté les mêmes sources. Parmi les neuf provinces du pays, le Cap-Occidental est la seule qui ne soit pas gérée par l'ANC.

L'ANC, a précisé M. Magashule, peut s'implanter dans des endroits placés sous l'administration de l'Alliance Démocratique après les élections. L'Afrique du Sud organisera des élections générales le 8 mai pour élire une nouvelle Assemblée nationale et des assemblées législatives provinciales dans chaque province. Les élections, les sixièmes depuis la fin de l'apartheid en 1994, détermineront qui deviendra le prochain président de la République.

Répondant aux préoccupations des citoyens concernant le logement et l'électricité, M. Magashule a déclaré que l'ANC était mieux placé pour résoudre ces problèmes. Il a également écarté, à l'occasion, les accusations de corruption portées contre lui, affirmant qu'il se concentrait sur l'organisation des élections pour permettre à son parti de mieux rebondir. «Il y a des gens qui essayaient de distraire l'ANC et de détourner son attention sur les élections», a-t-il relevé, affirmant que les allégations portées contre lui et d'autres dirigeants de l'ANC n'auront aucun impact sur le parti au pouvoir. Les déclarations de M. Magashule interviennent dans le contexte de la parution d'un livre, qui décrit d'un jour peu flatteur, les neuf ans du règne d'Ace à la tête de la province du Free State (centre) sous le titre de «Gangster State».

Ce proche de l'ex-président, Jacob Zuma, est accusé d'avoir «illégalement offert pour 2 milliards de rands (120 millions d'euros) de marchés publics à des entrepreneurs». A ce propos, Ace Magashule a dénoncé des «mensonges éhontés», assurant qu'il n'a jamais été un «corrompu !». Comme un seul homme, l'ANC s'est rangé derrière lui pour dénoncer une «odieuse campagne visant à assassiner» son secrétaire général à la veille de ce scrutin décisif. Malgré les critiques de l'opposition, l'ANC aspire dans ce contexte à conserver sa position de parti de la majorité qu'il détient depuis 1994.