Marches à travers les wilayas: des étudiants réclament un changement radical du système

Publié par Dknews le 14-04-2019, 19h15 | 10

Des d'étudiants ont réinvesti dimanche la rue dans nombre de wilayas du pays pour réclamer un changement "radical" du système, en faisant part de leur détermination à "renouveler leur action de protestation pacifique jusqu'au changement prôné", ont constaté des correspondants de l'APS.

A Ain Temouchent, des dizaines d’étudiants du centre universitaire "Belhadj Bouchaib" ont organisé une marche pacifique en solidarité avec le mouvement populaire, déclenché le 22 février dernier, et en soutien à la revendication d’un changement "radical".

Les étudiants ont scandé des slogans appelant au départ du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah et du Premier ministre, Noureddine Bedoui, et exprimant le caractère pacifique de cette marche et la cohésion du peuple avec son armée "Djeich Chaab Khaoua Khaoua".

Les manifestants se sont regroupés, devant l’entrée principale du siège de la wilaya, ultime étape de cette marche qui a sillonné les principales artères de la ville d’Ain Témouchent.

A El Tarf, De nombreux étudiants de l'Université Chadli Bendjedid ont bruyamment réclamé le départ du chef de l’Etat par intérim.

Les étudiants se sont regroupés dans l’enceinte de l’université avant de marcher vers le centre-ville où ils ont observé une halte au niveau de la place publique jouxtant le siège de la wilaya.

Ils ont également exprimé leur "rejet du Gouvernement actuel" et fait part de leur détermination à "renouveler leur action de protestation pacifique jusqu'au changement prôné".

A Chlef, ils étaient des centaines d’étudiants à réclamer, lors d'une marche pacifique, un changement "radical". Les étudiants, qui n’ont pas rejoint leurs cours, ont sillonné les artères principales de la ville, réitérant des slogans appelant à la démission de "ce qui reste des symboles du régime" et les "trois B", tout en exprimant leur soutien "inconditionnel" aux décisions de l’Institution militaire.

Une présence sécuritaire notable a marqué le déroulement de cette marche, qui n'a pas causé de désagrément aux automobilistes.

A Tébessa, c'est une visite ministérielle qui a été tout bonnement empêchée par des manifestants se réclamant du Hirak.

En effet, la visite de travail du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a été annulée pour cause de rassemblement de dizaines de citoyens devant l’aéroport Larbi Tebessi, l’invitant à "regagner la capitale", a-t-on constaté.