France: La France pleure sa Dame de Paris, élan de solidarité pour la restaurer

Publié par Dk News le 16-04-2019, 17h29 | 4

La France, fille aînée de l'Eglise, pleure,  «le c£ur en cendres», sa cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée lundi par  un incendie suscitant une vague d'émotion à travers le pays et un élan de  solidarité en matière de dons pour sa reconstruction.

Alors que les Français attendaient, lundi soir, avec impatience le  discours du président Emmanuel Macron suite à la clôture du débat national,  un immense incendie a détruit une partie de ce monument, un chef d’œuvre de  l’architecture gothique, dont le début de sa construction remonte au  Moyen-Age.

Notre-Dame de Paris, qui reste le monument le plus visité de  France avec 12 millions de visiteurs en 2017, est située dans le centre  historique de Paris.

La cathédrale est mondialement connue grâce aussi au chef-d'œuvre de  Victor Hugo, «Notre-Dame de Paris», roman maintes fois adapté au cinéma,  notamment par les studios Disney, ou en comédie musicale.

Le président Macron a dû annuler son allocution pour se déplacer sur les  lieux du drame.

Mardi, la vive et vague émotion chez les Français a été répercutée par la  presse avec des unes exprimant la sidération, la tristesse et «la tragédie  de Paris».

Certains titres ne se sont empêchés d'établir le lien entre  l'incendie de Notre-Dame de Paris et le discours que devait prononcer le  président Macron pour annoncer des mesures d'apaisement suite à la crise  des «gilets jaunes».

Le Républicain Lorrain a relevé que «les flammes de Notre-Dame ont réduit  au silence un Président censé éteindre l'incendie social qui couvait dans  son pays», alors que le quotidien catholique La Croix a estimé qu'«aucun  enjeu politique ne pouvait résister au sentiment de consternation qui  submergeait les esprits». Dès le feu éteint, les portes ouvertes de l'édifice montraient, selon les  médias, une scène de désolation.

«En s'effondrant, le toit, la charpente et la flèche ont jonché  l'intérieur de la cathédrale de monceaux de débris calcinés.

Les deux tours  et la grande rosace en vitraux de la façade sud ont en revanche été  épargnées par ce spectaculaire incendie» qui a mobilisé 400 pompiers  pendant une quinzaine d'heures, ont rapporté des médias.

Mais l'ampleur du désastre a réveillé chez les Français un élan général de  solidarité la reconstruction de ce monument emblématique, qui est là depuis  840 ans, afin qu'il renaisse de ses cendres.

Le gouvernement a prévu ce mardi une réunion pour préparer un «plan de  reconstruction».

La mairie de Paris a débloqué 50 millions d'euros et a déjà accueilli  plusieurs œuvres sauvées des flammes. La maire, Anne Hidalgo, compte  organiser «une grande conférence internationale des donateurs», avec «des  mécènes du monde entier afin de lever les fonds nécessaires à la  restauration».

Pendant que l'incendie ravageait la cathédrale, la famille Pinault, parmi  les 500 plus grandes fortunes de France, a promis 100 millions d'euros,  alors que le groupe LVMH (groupe Louis Vuitton) et la famille Arnault  (détentrice du groupe) ont décidé de donner 200 millions d'euros.

Pour sa part, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse,  va allouer 10 millions d'euros comme «aide d'urgence pour aider  l'archevêché à faire les premiers travaux».

Lundi soir, le président Macron a annoncé qu’une souscription nationale  serait lancée et le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé mardi  pour sa part qu’il n’excluait pas un dispositif «spécifique» de collecte de  dons pour reconstruire la cathédrale.

Dans cet élan de solidarité, plusieurs entreprises ont déclaré venir en  soutien, dont l’homme d’affaires milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière,  qui contrôle la société d’investissement Fimalac, qui a annoncé vouloir  participer avec un montant de 10 millions d'euros ou le géant informatique  français CapGemini qui s’est dit prêt à verser un million d’euros pour  contribuer à la reconstruction de la cathédrale.

De son côté, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME)  «se tient à la disposition des pouvoirs publics pour mobiliser son réseau  national d’artisans», proposant de soutenir la «recherche de moyens  financiers» et mobilisant «tous les talents présents dans de très nombreux  corps de métiers».