Le ministre des Affaires étrangères tunisien, Khémaies Jhinaoui, a réitéré la position de son pays appelant à «mettre fin aux combats en Libye, à éviter au peuple libyen davantage de souffrance et à poursuivre le processus politique engagé sous l'égide de l'ONU, loin de toute ingérence étrangère», a indiqué un communiqué de la présidence tunisienne Selon le communiqué, la situation en Libye a été au centre d'un entretien, vendredi, au Palais de Carthage, entre le président Béji Caïd Essebsi et le ministre des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui.
M. Jhinaoui a donné au chef de l'Etat un aperçu de son entretien, jeudi, à Tunis, avec le président du Conseil supérieur de l'Etat libyen, Khaled Mechri, et de la teneur des entretiens téléphoniques qu'il a eus avec le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siala et l'Envoyé de l’ONU pour la Libye, Ghassen Salamé, ainsi qu'avec le général à la retraite Khalifa Hafter, auteur d'une agression militaire contre la capitale libyenne Tripoli.
Des combats violents opposent depuis le 4 avril en banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale, aux troupes conduites par Haftar, qui souhaitent s'emparer de la capitale, siège du GNA.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé la mort d'au moins 213 personnes depuis le lancement de cette agression le 4 avril contre Tripoli par les troupes de Haftar.
D'après le communiqué de la présidence tunisienne, cité par l'agence de presse TAP, M. Jhinaoui a rappelé la position de la Tunisie appelant à «mettre fin aux combats en Libye, à éviter au peuple libyen davantage de souffrance et à poursuivre le processus politique engagé sous l'égide de l'ONU, loin de toute ingérence étrangère».
Le ministre a également appelé «les factions libyennes à faire preuve de retenue, en plaçant l'intérêt de la Libye au dessus de toute autre considération».
Les appels se sont multipliés ces derniers jours au sein de la communauté internationale en vue de parvenir à un cessez-le-feu humanitaire et à l'arrêts des agressions en Libye.