Crise politique : Ahmed Djeddaï plaide pour une solution politique nationale

Publié par Dknews le 21-04-2019, 18h04 | 8

L’ancien premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS) a plaidé dimanche à Tizi-Ouzou pour une "solution politique nationale" à la situation que traverse le pays depuis le 22 février dernier et avertit contre toute "intervention étrangère".

Djeddaï a soutenu, lors d’un rassemblement au campus de Hasnaoua de l’Université Mouloud Mammeri (UMMTO), que la solution à l’impasse actuelle tient en "une solution politique nationale, pacifique et radicale, sans aucune intervention étrangère".

Evoquant, à ce propos, la place importante de l’Algérie dans le jeu géopolitique des puissances mondiales et balayant les accusations et autres discours incriminant des "mains étrangères", il a estimé que les Algériens "conscients et jaloux de leur pays, sauront faire barrage à toute interférence étrangère".

Ahmed Djeddaï qui a qualifié la dynamique populaire en cours de "deuxième rêve collectif d’une Algérie nouvelle" après celui du 5 juillet 1962, date de l’indépendance, a considéré que "la contestation généralisée, pacifique et politique, est la résultante et le cumul de toutes les luttes et mobilisations passées".

Il a rappelé, au passage, les évènements d’avril 1980, dont c’est le 39ème anniversaire, ceux d’octobre 1988, la décennie 90 et ceux de 2001, appelant à tirer la leçon de ces expériences pour "bâtir une nouvelle République qui donnera sa place aux aspirations légitimes des Algériens".

L’Algérie, a-t-il opiné, "ne peut aspirer réellement à une véritable démocratie politique sans une consécration des droits économiques et sociaux des Algériens", en rappelant, là également, les différentes luttes sociales qu’a connues le pays ces dernières années.

Rendant hommage aux deux victimes enregistrées depuis le début de cette dynamique populaire, Hassan Ben Khedda et le jeune Ramzy Yettou, l’ancien responsable du FFS a mis en garde contre le danger de la violence.

En outre, et concernant la structuration de la dynamique populaire qui tarde à voir le jour, Djeddaï a estimé que cette révolte est "un processus long auquel il faudrait donner le temps pour se structurer et faire émerger d’elle-même ses leaders".