Le MPA réaffirme son refus de participer à la rencontre de concertation

Publié par dknews le 22-04-2019, 08h35 | 9

Le Mouvement populaire algérien (MPA) a réaffirmé, dimanche à Alger, sa décision de ne pas participer à la rencontre de concertation prévue, lundi, dans le cadre des préparatifs de la Présidentielle prévue le 4 juillet, a indiqué un communiqué du Mouvement.

"Le Bureau national du MPA a décidé de ne pas participer à cette rencontre de concertation à laquelle a appelé la Présidence de la République, en vue d'examiner la situation politique dans le pays et les modes et moyens à même de garantir la transparence de l'élection présidentielle devant se tenir le 4 juillet", ajoute la même source.

"Le climat général prévalant n'est pas opportun pour l'organisation de cette Présidentielle, au vu de son échéance très proche qui ne permet pas de répondre favorablement aux revendications légitimes de la rue algérienne qui appelle au changement du système et à l'instauration d'une nouvelle République", estime le MPA.

 Le même parti considère que " l'application de l'article 102 de la Constitution est une condition sine qua non, et juge que ce n`est pas une solution suffisante pour sortir de la crise, d'autant que l'Algérie a besoin d'une transition démocratique concertée et sereine".

Appelant à "la nécessaire préparation d'une Présidentielle libre et transparente qui permet au peuple algérien d'élire son président en toute souveraineté", le Mouvement a mis l'accent sur "l'impératif rétablissement de la confiance entre acteurs, à travers un dialogue inclusif, franc et transparent, en impliquant toutes les forces vives dans la gestion de la période de transition".

Ceci exige "l'installation d'une instance présidentielle collégiale composée d'hommes intègres et compétents, en y impliquant un représentant de l'Armée nationale populaire (ANP), parallèlement à la désignation d'un gouvernement de transition qui représente tous les courants politiques, ainsi que l'organisation d'une Conférence nationale indépendante et souveraine composée des partis politiques et de la société civile, qui aura pour missions, l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui instaure la 2ème République".

Cette conférence se chargera de la "révision de la loi électorals, la constitution d'une Commission nationale indépendante pour les élections, laquelle sera exclusivement chargée de son organisation et de celle d'un référendum populaire sur la Constitution et une élection Présidentielle, dont les délais seront déterminés par voie de concertation entre les participants à cette conférence".

Dans son communiqué, le MPA suggère que "l'ANP doit être garante du processus de transition, étant la seule institution qui jouit de la crédibilité populaire".