Djibouti: Un réseau de trafic d'êtres humains démantelé

Publié par Dk News le 22-04-2019, 16h05 | 7

Dix-huit (18) personnes ont été arrêtées à Djibouti dont trois Ethiopiens, dans le cadre d'une vaste opération de démantèlement d'un réseau de trafic d'êtres humains, a annoncé samedi la gendarmerie nationale djiboutienne.

 Les mis en cause sont accusés «d'appartenir à un réseau criminel de passeurs de migrants clandestins en partance pour les pays du golfe arabique». 

Selon un communiqué de la gendarmerie, relayé par des médias, pour ne pas éveiller les soupçons des autorités compétentes, «ils (les accusés) auraient mis en place de nouvelles procédures dont la plus audacieuse consiste à employer des jeunes désœuvrés des quartiers défavorisés contre des sommes d'argent très dérisoires pour repérer les candidats à l'immigration clandestine, les convaincre du bienfait de leur service et les rassembler ensuite dans des maisons louées pour la circonstance».

D'après cette source, c'est à ce niveau-là qu'interviennent les trafiquants en regroupant les migrants dans leur principal «centre de transit» situé dans le quartier populaire d'Arhiba à Djibouti, avant de les transporter par voie routière vers la ville côtière d'Obock, au nord du pays.

 D'autres membres du réseau les prendront en charge pour l'unique traversée maritime de ce long et périlleux périple qui se terminera, -si tout se passe bien-, «sur les côtés yéménites désertiques pour une autre traversée aussi incertaine et surtout beaucoup plus dangereuse».

Janvier dernier, 58 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage de deux embarcations transportant des migrants clandestins au large de Djibouti.

Environ 80% des migrants qui arrivent chaque année au Yémen pour les pays du golfe arabique passent par Djibouti, selon les chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 En 2011, l'OIM a ouvert un Centre d'orientation et d'accueil des migrants (COAM) à Obock pour sensibiliser les migrants sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière, notamment les risques d'abus et de traite des êtres humains.

Situé à l'entrée de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l'océan Indien, Djibouti, reste «une large fenêtre ouverte» pour des centaines de milliers d'Africains