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Iran -Etats-Unis: La France favorable à ce que l’Iran tire les bénéfices économiques liés à la levée des sanctions

Publié par Dk News le 23-04-2019, 17h00 | 4
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La France s'est dite favorable à ce que l’Iran tire les bénéfices économiques liés à la levée des sanctions, a indiqué le Quai d'Orsay lors d'un point de presse.

«Avec ses partenaires européens, la France entend poursuivre ses efforts pour que l’Iran tire les bénéfices économiques liés à la levée des sanctions aussi longtemps qu’il respectera l’ensemble de ses obligations nucléaires», a déclaré la porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll, soulignant que son pays est «déterminé» à continuer de mettre en £uvre l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA), endossé à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2231 (2015).

L'accord de Vienne ou plan d'action conjoint est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni) auxquels s'ajoute l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et l'Iran. Il a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de faire lever les sanctions économiques qui touchaient le pays, ainsi que l'Union européenne et l'Iran. La porte-parole du MAE français a expliqué qu'à cette fin, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont créé le mécanisme de compensation financière INSTEX, qui «facilitera la réalisation de transactions financières pour les entreprises européennes souhaitant entretenir des relations commerciales avec l’Iran, conformément au droit européen et international». «Les travaux engagés progressent de manière positive en vue d’un aboutissement prochain», a-t-elle ajouté, soulignant que l’Iran «doit également avancer dans les travaux d’opérationnalisation de son mécanisme miroir (STFI)».

Elle a indiqué que des échanges «approfondis» entre experts français, anglais et allemands sont «en cours», en lien avec les experts iraniens, afin que le fonctionnement des deux structures «soit compatible et conforme aux normes financières internationales». Le gouvernement américain a évoqué lundi sa volonté de réduire à zéro les exportations de pétrole de l'Iran, et la fin des exemptions de sanctions accordées à ses principaux acheteurs, au moment où l'Iran fait face à une catastrophe naturelle (inondations) qui a coûté quelque 3 milliards d’euros.

«A partir du 2 mai, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l'Italie et la Grèce devront donc cesser tout achat, si elles veulent éviter de s'exposer également à des sanctions américaines», a menacé la Maison Blanche.

Prévoyant le durcissement des sanctions américaines, l'Iran s'était refusé, la semaine dernière, à puiser dans un fond de réserve des revenus pétroliers pour dédommager les victimes des inondations.

Lundi, le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé n'accorder «aucune valeur, ni crédibilité» à l'annonce de la fin des dérogations américaines qui permettaient à huit pays d'acheter du pétrole iranien, sans s'exposer aux sanctions unilatérales de Washington, réitérant sa disponibilité à travailler «en permanence avec ses partenaires, notamment européens». «Puisque les sanctions en question sont illégales dans leur principe même, la République islamique d'Iran n'avait attaché et n'attache aucune valeur ni aucune crédibilité aux dérogations accordées relativement aux dites sanctions», ont rapporté les médias iraniens citant un communiqué du ministère. Les menaces américaines ont été fermement rejetées notamment par la Chine, la Turquie et l'Inde, considérant que les relations économiques avec Téhéran ne doivent pas faire l'objet de sanctions unilatérales américaines. De son côté, Ryadh a appelé ce mardi à maintenir la pression sur l'Iran pour qu'il cesse sa «politique de déstabilisation».

Dans un communiqué de son ministre des Affaires étrangères, Ibrahim ak-Assaf, l'Arabie saoudite a exprimé sa satisfaction «totale» après la décision américaine, la qualifiant de «mesure nécessaire pour amener le régime iranien à cesser ses politiques de déstabilisation et de soutien au terrorisme à travers le monde.

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