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Marches pacifiques des universitaires du pays pour le "changement radical du système"

Publié par Dknews le 23-04-2019, 19h13 | 21
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Des milliers d’étudiants des wilayas du pays ont pris part mardi à des marches pacifiques et ce, dans une démarche hebdomadaire, pour appuyer le mouvement populaire appelant au "changement radical du système de gouvernance actuel",  et "la mise en place d’une période de transition qui sera confiée à des personnalités nationales fiables et crédibles", ont constaté des journalistes de l’APS.

Des étudiants des wilayas du centre du pays ont organisé des marches à partir de leurs campus respectifs pour sillonner les artères principales de les villes en brandissant des banderoles et des pancartes, scandant des slogans pour exiger "la mise en place d’une période de transition qui sera confiée à des personnalités nationales fiables, crédibles, intègres et compétentes", "l’instauration d’un Etat de droit et d’une démocratie effective", "le jugement de tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption" et "une justice indépendante", tout en exprimant leur rejet de l'élection présidentielle, prévue le 4 juillet prochain.

Les étudiants protestataires ont réitéré leur soutien à l’Institution militaire en scandant "Djeich Chaab Khawa Khawa" (armée et peuple sont frères) et insisté sur le caractère pacifique du mouvement populaire enclenché du 22 février dernier et qui se poursuivra "jusqu'à la concrétisation du changement du système exigé par le peuple".

Un hommage a été rendu par les manifestants aux victimes de l’effondrement d’un immeuble à la basse casbah d’Alger, qui ont observé une minute de silence à leur mémoire tout en affichant leur solidarité avec les familles touchées par ce drame.

Dans le Sud du pays, les étudiants des différentes wilayas ont organisé des rassemblements et des marches pacifiques pour appuyer le mouvement populaire appelant à un changement profond.

Munis de banderoles et du drapeau national, les étudiants ont appelé au "changement radical de l’actuel système politique", exigé "le départ de ses symboles" et "la lutte contre la corruption".

Parallèlement aux marches et sit-in, un débat ouvert a été organisé devant l’Université d’Ouargla sur l’accompagnement du mouvement populaire et sur la lutte anti-corruption, à l’initiative du bureau local du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES).

Lors de cette rencontre, les participants ont plaidé pour la préservation de l’esprit de citoyenneté, consacrant l’identité nationale, la diversité et l’acceptation de l’autre, tout en insistant sur le rôle pivot de l’université dans la gestion de la situation sensible que traverse l’Algérie, ainsi que sa contribution à la construction du pays sur le plan politique et socio-économique.

Même ambiance dans les universités de la majorité des wilayas dans l'Ouest du pays où des centaines d’étudiants ont organisé marches et rassemblements pour revendiquer "le changement radical" et le "départ des symboles et le reste du système" et scandé des slogans dont "Justice, votre légitimité c’est le peuple", invitant les juges "d’enquêter sur les dossiers".

Les étudiants d'Oran ont été rejoints par des centaines d’avocats du barreau de la capitale de l'Ouest du pays pour revendiquer une "justice libre et indépendante" et "le départ du système" et ce, après avoir

suspendu leurs activités judiciaires pendant quatre jours pour exprimer leur refus d’organisation de l’élection présidentielle, le 4 juillet prochain.

Les avocats ont marché de la nouvelle Cour de justice sise au niveau de la cité USTO jusqu'au tribunal correctionnel de la Cité Djamel-Eddine, scandant des slogans contre le pouvoir en place.

Brandissant l’emblème national et des banderoles, les robes noires ont revendiqué "l’instauration d’une nouvelle République répondant aux aspirations des Algériens, une République forte d’une justice libre et

indépendante", et réclamé des poursuites judiciaires contre les auteurs de détournements perpétrés depuis 20 ans.

D’autre part, les avocats ont organisé un sit-in sur le perron du tribunal correctionnel de Cité Djamel-Eddine pour lancer un appel en direction des magistrats, les invitant à prendre part au "combat pour une justice libre".

"Les magistrats, comme les avocats, les huissiers ou les greffiers sont concernés par cette lutte. Ils doivent rejoindre le mouvement s’ils veulent que la justice se libère de tous les pouvoirs et des coups de téléphone", a lancé une avocate.

Après le sit-in, les manifestants ont pris le chemin du retour en direction du palais de justice où ils sont arrivés, accueillis par des klaxons d’encouragement d’automobilistes arrêtés par des agents de l’ordre pour permettre aux marcheurs de traverser le boulevard.

Des centaines d’étudiants des wilayas dans l'Est du pays, notamment Constantine et Annaba, ont manifesté mardi pour appuyer le mouvement populaire et revendiquer un "changement réel du système et le départ de ses symboles".

Des étudiants et enseignants ont marché pacifiquement dans les artères du centre ville scandant des slogans pour "le départ de tous les symboles du système et le changement effectif" et le "départ du chef de l’Etat par intérim et du Premier ministre".

Les protestataires ont également revendiqué "la consécration effective de l’indépendance de la justice et la traduction en justice de tous ceux qui ont porté atteinte à l’économie nationale".

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