Histoire

Massacres du 8 mai 1945 en Algérie : Un collectif appelle à des «gestes forts» de l'Etat français

Publié par Dk News le 01-05-2019, 14h35 | 94
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Un collectif d'associations, de partis   politiques et de syndicat ont appelé, à l'occasion de la commémoration des   massacres du 8 mai 1945, à des «gestes forts» de l'Etat français et à   l'ouverture des archives.

«Nous demandons l’ouverture de toutes les archives, l’inscription dans la   mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus   hautes autorités de l’Etat et un soutien à la diffusion de documentaires   relatifs aux évènements dans l’Education nationale comme dans les médias   publics», a indiqué lundi un communiqué du collectif composé de 31   associations, un syndicat «L'Union syndicale Solidaires» et six partis   politiques, dont le Parti communiste français (PCF), Europe Ecologie les   Verts (EELV) et Parti de Gauche (PG).

Le même collectif, qui appelle à un rassemblement le 8 mai à la place du   Chatelet à Paris, a estimé qu'il est «impossible» de célébrer   l’anniversaire de la victoire contre le fascisme sans «vouloir arracher à   l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai 1945 et les jours   suivants».

«Des manifestations pacifiques à Sétif, Guelma, Kherrata et la région ont   été réprimées dans le sang, des milliers de civils algériens ont été   massacrés par la police, la gendarmerie, des milices armées par les   autorités locales et l’Armée française aux ordres de l’exécutif», a-t-il   rappelé, soulignant que c’est après le déclenchement de cette répression   que l’on a déploré à Sétif et aux alentours une centaine de victimes   européennes.

«Amputer notre histoire commune par l’occultation de ce crime d’Etat ne   permet pas à la France d’en finir avec la page coloniale de son histoire»,   a-t-il affirmé, demandant au président Emmanuel Macron qu'il faut aller   «plus loin» en disant la vérité sur les massacres d'Algériens du 8 mai   1945.  «Si le 19 mars dernier, le président de la République a reconnu que le   système colonial en Algérie était +injuste+ et +niait les aspirations des   peuples à décider d’eux-mêmes+, il faut qu’il aille plus loin en disant la   vérité sur les massacres du 8 mai 1945», a exigé le collectif, indiquant   que le geste «symbolique» fait à Sétif en 2015 par le secrétaire d’Etat de   l'époque Jean-Marc Todeschini, demeure «très en-deçà» de cette demande.

Il a rappelé également qu'en 2015, le conseil municipal de Paris a   demandé, à l’unanimité, au chef de l’Etat de reconnaître ces massacres   comme crimes d’Etat, indiquant que des v£ux, dans ce sens, ont été adoptés   par des villes comme Rennes, Nanterre et Ivry sur Seine.  Au cours de sa campagne pour la présidentielle, le candidat Macron a   déclaré à la chaîne de télévision algérienne Echourrouk TV, le 5 février   2017, à l’occasion de son déplacement en Algérie, que la colonisation est   «un crime contre l’humanité». Interrogé par le journal numérique Mediapart,   le 5 mai suivant, a annoncé : «Je prendrai des actes forts»,   rappelle-t-on.

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