Infection à clostridium difficile : éviter la récidive

Publié par Dk News le 05-05-2019, 16h11 | 7

Les chercheurs américains ont mis au point un traitement permettant de lutter contre la récidive des infections à clostridium difficile, première cause d'infection nosocomiale à l'hôpital.

La bactérie Clostridium difficile cause des infections diarrhéiques graves, généralement associées à l'utilisation d'antibiotiques. Bien connue aux Etats-Unis, elle est responsable là-bas d'environ 250 000 hospitalisations et au moins 14000 décès chaque année.

En France, c'est la première cause d'infection nosocomiale à l'hôpital. On se souvent qu'en 2013, la bactérie avait sévi pendant plusieurs mois dans les hôpitaux de Marseille, provoquant le décès de 3 personnes.

Pour réduire la résurgence de la maladie, qui se réveille lors de la prise de certains antibiotiques (comme l'amoxicilline, la clindamicyne et les céphalosporines), une équipe de chercheurs américains a mis au point un traitement à partir d'une souche bactérienne non pathogène (qui ne sécrète pas de toxines).

Pour éviter les récidives, ils colonisent la flore intestinale des malades avec cette souche de bactéries. Pour leur étude, les chercheurs ont administré les bactéries par voie orale à 168 malades ayant suivi un traitement antibiotique. Ils ont testé plusieurs concentrations et périodes de temps (1 ou 2 semaines) pour évaluer la plus efficace et ont comparé les résultats avec un groupe contrôle, qui prenait un placebo. Grâce à cette colonisation bactérienne, la récidive de l'infection n'a été que de 5%, alors qu'elle était de 30% dans le groupe contrôle. Les malades étaient, en outre, deux fois moins nombreux à souffrir de douleurs abdominales, par rapport au groupe contrôle. Ces résultats devront être confirmés par une étude plus large. Ce traitement pourrait être une alternative aux gélules de microbiote fécal qui permettent de soigner les diarrhées infectieuses.