Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Said Bouteflika placés en détention provisoire à Blida (Cour d'appel militaire)

Publié par Dk News le 05-05-2019, 16h18 | 39

Le juge d'instruction militaire près le tribunal   militaire de Blida a ordonné, dimanche, le placement en détention   provisoire de Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Said Bouteflika pour   «atteinte à l'autorité de l'Armée» et «complot contre l'autorité de   l'Etat», indique un communiqué de la Cour d'appel militaire de Blida, dont   voici le texte intégral:

«Conformément aux dispositions de l’article 11, alinéa 3 du code de   procédure pénale, et dans le cadre du strict respect de ses dispositions,   M. le Procureur général militaire près la Cour d’appel militaire de Blida   porte à la connaissance de l’opinion publique qu’une poursuite judiciaire a   été ouverte ce jour, 5 mai 2019, à l’encontre des nommés Athmane Tartag,   Mohamed Mediène et Said Bouteflika ainsi qu'à l'encontre de toute personne   dont l’implication est établie par l’enquête, pour les chefs d'inculpation   d'«atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l'autorité de   l’Etat», des faits prévus et punis par les articles 284 du code de justice   militaire et 77 et 78 du code pénal.

«Pour les besoins de l'enquête, le procureur militaire de la République   près le Tribunal militaire de Blida a chargé un juge d’instruction   militaire d'entamer la procédure d'instruction, et après mise en   inculpation, ce dernier a rendu des mandats de placement en détention   provisoire à l’encontre des trois prévenus». 

Pour rappel, l'article 284 du code de justice militaire stipule que «Tout   individu coupable de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité   du commandant d’une formation militaire, d'un bâtiment ou d’un aéronef   militaire, ou à la discipline ou à la sécurité de la formation, du bâtiment   ou de l’aéronef, est puni de la réclusion criminelle de cinq (5) à dix (10)   ans. Il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée   entre deux ou plusieurs individus. Le maximum de la peine est appliqué aux   militaires les plus élevés en grade et aux instigateurs dudit complot. Si   le complot a lieu en temps de guerre, ou sur un territoire en état de siège   ou d’urgence, ou dans toutes circonstances pouvant mettre en péril la   sécurité de la formation, du bâtiment ou de l’aéronef, ou a pour but de   peser sur la décision du chef militaire responsable, le coupable est puni de mort».

APS