Patrimoine Visite touristique de la citadelle de la Casbah d'Alger

Publié par Dk News le 05-05-2019, 16h35 | 29

Une visite touristique a été organisée, samedi à   Alger, dans nombre de sites «de la citadelle de la Casbah», datant de   l'époque ottomane et dont la restauration est en cours de finalisation, et   ce à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine, du 18 avril au 18   mai.

A cet effet, les visiteurs ont sillonné, lors de cette tournée, organisée   par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels   protégés (OGEBC), nombre de sites de la citadelle, également appelée «Dar   essoltane» (palais du sultan), dont la réception est prévue l'été prochain,   à l'instar de la mosquée du Dey, la cité des Janissaires, les Bains des   Janissaires, Dar El Baroud (Poudrière), a indiqué le guide touristique de   l'Office, M. Hachemi Saadi.

Un aperçu historique sur la citadelle et la Casbah a été présenté par le   guide touristique aux visiteurs dont la plupart sont des étudiants en   histoire et en archéologie, des chercheurs, des membres d'associations   s'intéressant au patrimoine et à l'histoire ottomane en Algérie. 

Le guide a évoqué «le génie de l'architecture ottomane», à travers les   systèmes d'aération, d'irrigation et de distribution de l'eau, les   forteresses dotées de canons et les jardins de détente, outre les matériaux   de construction antisismiques utilisés à l'époque.

Il a cité les différentes haltes historiques qu'a connues la citadelle tel   que le coup de l'éventail survenu au Palais du Dey,  présentant à   l'occasion une fiche technique sur les différentes parties de ce palais   renfermant le diwan (salles de réunion), Beït El Mel (la Trésorerie), le   harem et autres.  M. Hachemi Saadi a déploré les opérations de «démolition et de saccage»   menées par le colonisateur français dans la citadelle et la Casbah en   général, notamment durant les premières années de l'occupation et sa quête   permanente d'effacer le legs ottoman par le pillage des trésors et pièces   d'art enfouis dans la citadelle.  

Le guide a fait savoir que les travaux d'urgence de sauvegarde de la   citadelle, au niveau de neuf sites, avait été lancés en 2005, tandis que    les travaux de restauration avaient été engagés en 2011, avec un taux   d'avancement estimé actuellement à 60%, ajoutant que le Palais du Dey et le   Palais des Beys, qui ne figurent pas sur le programme de cette visite,   «sont toujours en cours de restauration, depuis l'été 2017, en raison de la   complexité des travaux».

Autres entraves administratives existantes, M. Saadi a cité le retard   accusé dans la restauration de la citadelle, dû à «la rareté des matériaux   traditionnels de restauration et à l'absence d'études et de recherches   archéologiques et historiques». 

L'OGEBC, qui opère actuellement en tant que consultant technique,   supervisait le projet de restauration de la citadelle jusqu'en 2016, avant   son transfert, de même que celui de la Casbah, aux services de la wilaya   d'Alger, représentés par la direction des équipements publics (DEP), et ce   sur décision de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal.  Bâtie en 1516 par les frères Barberousse, la citadelle de la Casbah   abritait une caserne de janissaires, munie de deux canons, avant de   devenir, à partir de 1816, le siège du Dey Ali Khoja puis du Dey Hussein   qui l'a transformé, à son tour, en centre de gouvernance politique,   économique et financière de toute l'Algérie.