Régions

TISSEMSILT: Ramadhan: la hausse des prix et prolifération de l'informel

Publié par ABED MEGHIT le 08-05-2019, 14h37 | 9
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Au premier jour du mois de Ramadhan, les prix des produits de large consommation ont déjà augmenté, en ne dérogeant pas à la règle en pareil période.

En effet, dans la plupart des marchés et points de ventes visités, les prix des fruites, légumes et viandes ont flambé les familles passeront difficilement le cap du Ramadhan de cette année.

Au marché, il faut le dire que seuls les spéculateurs trouvent leurs comptes et tirent leurs épingles du jeu.

Une virée dans certains marchés de la wilaya nous a permis de prendre la température des prix, qui ont carrément doublé pour certains produits.

C'est sans surprise que les citoyens de Tissemsilt ont entamé les premiers jours du carême avec cette flambée vertigineuse des prix des fruits et légumes.

La virée dans les lieux de négoce nous a permis de constater de visu que les prix affichés, il y a à peine trois jours ont connu une hausse exagérée.

A titre illustratif, la courgette qui était cédée à 70 DA est fixée à 160 DA, la tomate est passée de 80 à 150 DA, la salade de 60 DA à 140 DA, la carotte de 40 DA à 100 DA, et même la pomme de terre a connu une légère hausse pourtant largement disponible ces derniers temps.

Les viandes blanche et rouges n'ont pas dérogé à la règle a-t-on relevé. « Nous assistons impuissants à cette hausse vertigineuse des prix à chaque début du ramadhan et les autorités ne font rien pour normaliser le marché », se plaint Mahdi un père de 04 enfants rencontré au marché de Tissemsilt.

La viande rouge dépasse les 1300 DA pour ce qui est de la viande bovine et 1700 DA pour la viande ovine.

Cette augmentation des prix, habituelle en pareil période, est imputée par les revendeurs, comme à l'accoutumée, au grossîtes et à ces derniers aux détaillants, ils se renvoient la balle pendant que les producteurs nous ont assuré qu'ils pratiquent toujours les même prix. Une véritable tension était visible, hier, sur le lait en Sachet, où des chaînes interminables se forment devant les vendeurs qui n'arrivent plus à satisfaire la demande. Cette tension est ressentie à travers les différentes régions de la wilaya où l'offre dépasse largement la demande, ce qui a créé une véritable tension. Les producteurs rassurent, malgré cette tension, en informant que les unités de production du lait travaillent normalement, mais ils n'arrivent pas à satisfaire la demande.

Pour se procurer cette denrée alimentaire de base, devenue rare et très demandée et dont les quantités distribuées par les distributeurs agréés sont insuffisantes, il faut faire la chaîne et attendre.

Les commerçants sont contraints au rationnement du lait en sachet, à raison de 2 sachets par client. Un quota jugé insuffisant surtout par les familles nombreuses. Une situation prévisible déjà avant ce mois de Ramadhan.

D'autres sont obligés aussi de se rabattre sur le lait en boîte, produit en titra pack, dont les prix proposés sont : 90, 95, 100 et 110 DA, selon la qualité.

Depuis quelque temps, le citoyen à Tissemsilt est confronté à un grand problème du hausse de 5 DA du lait en sachet par certains commerçants de la ville. Les consommateurs, ne savent plus à quel saint se vouer au moment d'acheter le lait en sachet qu'ils payent 30 DA l'unité. Et ce, malgré les différents discours les rassurant, quant au maintien du prix à 25 DA qui d'après eux reste inchangé (pourtant réglementé).

Ce produit de première nécessité, est néanmoins toujours cédé à 30 DA, soumis au diktat de commerçants véreux.

Face à cet état de fait, la crise du lait en sachet commence à être ressentie avec acuité car, la demande est plus forte que l'offre à travers la majorité des communes de la wilaya, au point où ce produit de large consommation se vend à 30 DA le sachet, alors qu'il provient pourtant d'une laiterie de Tiaret, mais sans contrôle de prix. Donc, malgré les promesses et les assurances des parties concernées, les anciennes pratiques refont surface.

Ce dysfonctionnement a donné lieu à des manœuvres de spéculation de la part de monopolistes des commerçants de la filière du lait au point où le sachet de lait se vend entre 30 et 35 DA. Ce n'est plus le cas depuis une dizaine de jours, puisque le prix du sachet est passé de 25 DA à 30 DA dans les commerces du centre-ville. Quant à ceux des communes et douars limitrophes, ils le vendent entre 35 et 40 DA.

Cette situation est édifiante quant à l'amère réalité des discours creux et l'embarras dans lequel se trouve désormais le consommateur de Tissemsilt. En tout état de cause, si les parties concernées de la filière lait observent un grand silence, allant même parfois à se rejeter la balle, avançant chacun ses propres raisons quant à cette hausse injustifiée et injustifiable, il serait peut-être judicieux, que les services de contrôle des prix et de la qualité fassent un effort supplémentaire afin de lutter contre de telles pratiques qui semblent malheureusement échapper au contrôle.

En somme, c'est de l'anarchie et seul le consommateur est perdant et si la situation perdure encore plus, elle risquera d'avoir des conséquences très graves sur le pouvoir d'achat des moyennes et petites bourses.

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