Appel à une nouvelle approche dans le traitement des massacres du 8 mai 1945

Publié par Dk News le 10-05-2019, 14h41 | 4

Le professeur universitaire spécialiste en droit   international, Zidane Salah Eddine a plaidé, mercredi à Alger, pour «une   nouvelle approche» dans le traitement des massacres du 8 mai 1945 perpétrés   par la France coloniale à l'égard des Algériens.

 «Il est impératif de sortir du cercle vicieux et de trouver une nouvelle   approche dans le traitement des massacres du 8 mai 1945 afin de pouvoir   rendre justice aux victimes de ces actes, qui constituent selon la   classification internationale, «des crimes contre l'humanité», a précisé M.   Salah Eddine dans une communication à l'Assemblée populaire nationale (APN)   à l'occasion de la commémoration du 74e anniversaire des massacres du 8 mai   1945.  Déplorant le fait que des actions en justices n'aient pas été intentées   contre les institutions françaises responsables de ce génocide, il a mis en   avant «l'impératif de passer à un autre niveau, celui de la reconnaissance   et des excuses des auteurs de ce crime pour aller ensuite à l'indemnisation   des victimes».  Au plan juridique, tous les mécanismes sont là pour que ces crimes soient   classés, au vu du droit international, «crimes contre l'humanité», a   expliqué le professeur universitaire précisant que c'est là le plus haut   niveau de classement qui fait que ces crimes restent imprescriptibles.  Pour sa part, le directeur des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi a   évoqué la conjoncture précédant les massacres du 08 mai 1945, rappelant que   les Algériens n'avaient pas manifesté pour célébrer la fin de la deuxième   guerre mondiale, sinon pour réclamer l'indépendance.  La sortie des Algériens ce jour-là était «le fruit de leur maturité et de   leur conscience que la France n'allait pas tenir sa promesse d'offrir à   l'Algérie l'indépendance à la fin de la 2e Guerre mondiale et la victoire   des alliés sur le nazisme. a-t-il affirmé.