La municipalité d'Aubervilliers (près de Paris) a commémoré jeudi les massacres du 8 mai 1945 par l'armée coloniale française qui a fait des dizaines de milliers de victimes algériennes à Sétif, Guelma et Kherrata, a-t-on appris vendredi.
Cette commémoration, en partenariat avec le consulat d'Algérie de Bobigny, a été organisée au sein de la mairie d'Aubervilliers avec d'abord une cérémonie de recueillement en hommage aux martyrs victimes de la répression de l'armée coloniale, a indiqué à l'APS le consulat.
A cette occasion, le consul d'Algérie en Seine-Saint-Denis, Mahmoud Massali, a tenu à remercier la municipalité d'Aubervilliers et sa maire Meriem Derkaoui, pour les efforts consentis en faveur de la préservation du devoir de mémoire à la gloire des martyrs et moudjahidine algériens. Ainsi, il a salué l'initiative d'Aubervilliers d'avoir apposé en 2017 une plaque commémorative à la mémoire des victimes des manifestations pacifiques du 8 mai 1945 qui furent réprimées dans le sang.
La maire d'Aubervilliers a affirmé que le combat continue pour la reconnaissance officielle de tous ces crimes perpétrés à l'encontre du peuple algérien, tout en dédiant cette journée de commémoration à la jeunesse algérienne "qui aspire à plus de démocratie dans un climat de quiétude et de paix". "L'Algérie, foyer des luttes anticoloniales et des mouvements d'indépendance, trouve de nouveau la force, le courage d'écrire son avenir. Elle s'incarne dans sa Jeunesse", a-t-elle souligné. Etaient présents à cette cérémonie, notamment l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, le directeur du Centre culturel algérien de Paris, lbrahim Haci, le député européen et P-DG de L'Humanité, Patrick Le Hyaric, l'ex-sénatrice du Parti socialiste (PS) Evelyne Yonnet, des élus et des responsables du mouvement associatif.