Afrique: Le braconnage menace toujours les éléphants d'Afrique (CITES)

Publié par Dk News le 11-05-2019, 16h00 | 10

Le braconnage continue de menacer la survie de l'éléphant d'Afrique, a indiqué une nouvelle évaluation du système de suivi à long terme de l'abattage illicite des éléphants (MIKE) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

La proportion d'éléphants abattus illégalement a culminé à 0,77 en 2011, lorsque 10% des éléphants d'Afrique ont été tués. Elle a ensuite diminué régulièrement jusqu'en 2017 pour atteindre 0,53 et est demeurée relativement inchangée en 2018, précise l'étude. Ces niveaux élevés sont «préoccupants» car, même dans des populations d'éléphants bien établies et protégées, les pertes annuelles dues à l'abattage illégal et à d'autres mortalités ne seraient pas compensées par les taux de natalité.

De nombreuses populations d'éléphants d'Afrique sont petites, fragmentées et mal protégées, ce qui les rend encore plus vulnérables au braconnage.

Comme les niveaux d'éléphants tués illégalement restent supérieurs à 0,5 en Afrique, leur nombre dans certains pays de ce continent continue à diminuer, poursuit l'étude.

«Nous devons continuer à réduire le braconnage et le commerce illégal de l'ivoire et à trouver des solutions pour assurer la coexistence des éléphants avec les populations locales», a souligné la secrétaire générale de la CITES Ivonne Higuero.

«Cela signifie renforcer l'application de la loi, réduire la demande d'ivoire provenant de sources illicites et sécuriser les moyens de subsistance des personnes vivant avec des éléphants», a-t-elle fait remarquer, tout en appelant la communauté internationale à élargir ses travaux avec les Etats africains afin de trouver des solutions qui fonctionnent tant pour les éléphants que pour les communautés locales.