VivaTechnology de Paris : Le made in Algeria innovation en compétition

Publié par Dk News le 18-05-2019, 15h24 | 17

Le made in Algeria dans le domaine de   l'innovation n'a pas de complexe devant les grandes entreprises mondiales   du digital pour se proposer à l'export au VivaTechnology 2019 de Paris, un   salon mondial dédié aux startups et à l'innovation technologique.

L'Algérie participe pour la première fois de façon officielle à ce salon,   qui a ouvert ses portes jeudi, où d'habitude, dans les 3 premières   éditions, il y avait une participation officieuse où les startups   algériennes prenaient part à titre individuel avec la coordination du   cluster ADC.

Cette première officielle a été rendue possible grâce à l'inscription, par   le ministère du Commerce, de VivaTechnology dans le programme officiel des   activités soutenues par le Fonds spécial de promotion des exportations   (FSPE).

C'est ainsi que la Safex a pris en charge, cette année, la participation   algérienne à hauteur de 80 %.  Cette fois-ci, l'Algérie a mis le paquet avec un stand impressionnant   occupé et animé par une douzaine de PME, dont des opérateurs publics comme   la Safex et Algex, et une dizaine de startups dans l'innovation   technologique.

Ce rendez-vous de la technologie, que les organisateurs attendent plus de   100.000 visiteurs, regroupe quelques 9.000 startups, 1.900 investisseurs   venus de 125 pays et couvert par près de 2.000 journalistes.  Le stand Algérie, où il y avait beaucoup de monde vendredi, qui s’étend   sur 100 m2, se trouve dans l'espace AfricaTech, avec une dizaine d’autres   pays africains, dont le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud. AfricaTech   accueille 8 pays africains, ainsi qu’un AfricaTechLab dédié aux acteurs de   la Tech africaine, comme Digital, Fintech, eSantech, eAgritech, et   eEdutech, entre autres.

Dix startups algériennes, parmi les plus innovantes, ont été donc   sélectionnées pour participer à ce grand salon, avec comme partenaire   officiel Condor et d’autres partenaires, tels qu'Aigle Azur, Ericsson   Algérie et la Chambre du commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF),   la Safex et Algex en tant que support, rappelle-t-on.

Les entreprises algériennes offrent des solutions innovantes dans   plusieurs domaines, dont notamment la formation, la gestion durable de   l’eau, les loisirs et divertissements pour les enfants, les cartes à puce,   la gestion du big data et la gestion de textes juridiques.  Rencontrée vendredi au salon par l'APS, Leila Akli, DG de l'Agence Pi, a   indiqué que la participation algérienne à ce salon est de présenter   l'écosystème innovant algérien et en même temps le confronter à d'autres   écosystèmes. «Ce salon nous permet de voir ce qui se passe dans le monde,   explorer les possibilités de financement de projets et affronter de façon   plus sereine le commerce international», a-t-elle expliqué, soutenant que   l'Algérie «recèle de grandes capacités».

L'exemple ascendant est celui de la startup Formini, créée en 2016 et   ayant obtenu l'agrément en 2017 par le ministère de la Formation et   l'Enseignement professionnels, qui s'est lancé dans la formation des cadres   dans le Cloud et les Data Centers.  Partenaire de la société américaine Vmware, cette startup propose   également des examens de certification pour Microsoft, Cisco, Oracle.

Elle est déjà dans l'export puisqu'elle assure des formations dans   plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, d'Europe (Suisse, Belgique et France).   En 2018, Formini a assuré une exportation de la formation pour une somme de   60.000 euros.  Se limitant à l'espace francophone, cette startup veut élargir son champ   d'actions aux pays anglo-saxons.

Ce n'est pas le cas de HB Technologies, spécialisée dans la fabrication   des cartes à puce, qui s'est déplacée à VivaTech pour explorer le marché   africain, étant donné que celui européen est saturé et la concurrence est   rude.

La cerise de la journée de vendredi a été l'intervention du joueur   international de football Yacine Brahimi, en live depuis Porto, pour   exprimer son soutien à la participation algérienne, d'autant qu'il a   financé, par le biais de son agence familiale YBL, une startup Cooffa,   classée à la 2e place du Hackathon L'Arbre à Palabres.

Elle propose une suite d'applications qui organise le flux d'informations   entre producteurs de produits de grande consommation, distributeurs et   clients finaux.  Yacine Brahimi a indiqué à l'assistance, dont ses parents, que son   ambition reste dans sa participation active dans le développement de   l'Algérie et de l'Afrique, d'où son intention de financer des projets   innovants de startups algériennes.