Iran: L'Iran commence à quadrupler son stock d'uranium faiblement enrichi

Publié par Dk News le 21-05-2019, 16h41 | 5

Le porte-parole de l'Organisation iranienne  de l'énergie atomique (AEOI) Behrouz Kamalvandi a annoncé lundi que l'Iran  a commencé à multiplier par quatre son stock d'uranium enrichi à 3,67% dans  sa centrale nucléaire de Natanz.

La décision d'augmenter le stock d'uranium faiblement enrichi est une  réaction à «l'inaction» des Européens pour sauvegarder les intérêts de  l'Iran après le désengagement des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire  iranien et la réimposition de sanctions économiques et énergétiques envers  Téhéran, a déclaré M. Kamalvandi, cité par l'agence de presse officielle  IRNA. Le responsable iranien n'a pas précisé le niveau des réserves actuelles ni  la quantité d'uranium faiblement enrichi visée.

  Après la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien  l'année dernière, «la République islamique a attendu assez longtemps (pour  que les parties protègent les intérêts de l'Iran) et la démarche actuelle  de l'Iran repose sur ses propres droits», a-t-il déclaré.

  L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déjà été informée  de la décision de l'Iran d'accroître ses stocks d'uranium enrichi à 3,67%,  a-t-il ajouté.

  Le 8 mai, l'Iran a annoncé que la République islamique défendait son droit  de ne plus mettre en £uvre certaines des obligations qui lui incombaient en  vertu de l'accord sur le nucléaire de 2015, également connu sous le nom de  Plan d'action global conjoint, dans le souci de protéger ses intérêts  nationaux.

  L'Iran a également donné 60 jours à l'Europe pour garantir que les  intérêts de l'Iran sont protégés en vertu de l'accord.

Dans le cas  contraire, Téhéran a dit être prêt à prendre des mesures pour suspendre de  nouveaux engagements pris dans le cadre de l'accord.

  L'Iran a souligné que sa décision de se soustraire à certaines de ses  obligations nucléaires était une réaction à la sortie des Etats-Unis de  l'accord sur le nucléaire l'année dernière, ainsi qu'une réaction aux  mesures lentes prises par les Européens pour protéger les intérêts  économiques de l'Iran en vertu de l'accord.