Faut-il se méfier du gel hydroalcoolique ?

Publié par Dk News le 26-05-2019, 15h59 | 24

Pratique pour se protéger des bactéries, le gel hydroalcoolique sans savon pourrait se révéler néfaste pour la santé.Depuis la grippe A, les gels antibactériens ne sont plus cantonnés aux milieux hospitaliers.

Les solutions hydroalcooliques sans savon cohabitent souvent dans nos sacs à main avec le rouge à lèvres et le smartphone. Un bon geste d'hygiène a priori pour se défendre des attaques bactériennes. Vraiment ? Une nouvelle étude parue dans la revue médicale Plos One remet en cause ses bienfaits. Un lavage des mains quotidien avec ce gel très prisé des Français favoriserait l'absorption du bisphénol A (BPA) par la peau.

Les chercheurs de l'université du Missouri aux Etats-Unis tirent la sonnette d'alarme et rappellent ce qui cloche avec le BPA. Il est soupçonné d'être un perturbateur endocrinien, au même titre que les phtalates. Ces substances sont accusées de perturber les fonctions du système endocrinien (ensemble des organes et tissus qui sécrètent des hormones).

Les risques sur le long terme

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a confirmé les méfaits du bisphénol A sur l'animal, plus précisément sur la reproduction, sur la glande mammaire, sur le métabolisme, le cerveau et le comportement. L'exposition au BPA chez l'Homme pourrait nuire à sa reproduction (fertilité, fausse couche), son métabolisme et entraîner des pathologies cardiovasculaires. Problème, on est entouré de BPA au quotidien.

Le BPA contenu dans le gel hydroalcoolique se retrouve dans beaucoup de produits courants notamment alimentaires tels que les boîtes de conserve, les objets en plastique, etc.

Et sur le court terme ?

L'utilisation de gel hydroalcoolique de manière excessive peut aussi donner lieu à des effets indésirables, rappelle l'association Santé environnement France : irritations, allergies, états de somnolence, agitation, maux de tête, nausées, vertiges, et même ébriété chez les enfants.

La solution pour prévenir le risque reste de se laver les mains avec la bonne vieille méthode : de l'eau et du savon.