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Souk Ahras: Engouement pour les vêtements enfants malgré la cherté des prix

Publié par Dk News le 03-06-2019, 14h32 | 48
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Un engouement notable pour les vêtements enfants est observé à travers les marchés et centres commerciaux de la wilaya de Souk Ahras à quelques jours de la célébration de la fête de l’Aïd malgré la cherté des prix affichés.

Les artères et ruelles desservant les commerces de vêtements sont ces jours-ci de jour comme de nuit bondées de parents en quête de fringues neuves pour leurs bambins pour la fête de rupture de jeûne.

Pour s’attirer le plus grand nombre de parents et enfants qui investissent les rues peu après le f’tour jusqu’à minuit, certains commerçants n’ont pas hésité à étaler leurs marchandises au-devant des vitrines de leurs magasins.

La concentration de cette activité marchande est surtout observée le long des ruelles longeant les vieux immeubles du centre-ville de Souk Ahras.

En dépit des charges et la cherté des viandes rouges et blanches ainsi que des légumes et fruits ayant greffé leurs bourses durant la première quinzaine du mois de jeûne, les chefs de familles insistent à faire le bonheur de leur progéniture en leur offrant des habits neufs dont les tarifs restent prohibitifs pour les ménages aux revenus modestes avec des ensembles pour les 5-6 ans de 10.000 à 12.000 DA.

De l’avenue Tébessa à celle de l’Armée de libération nationale en passant par la place de l’indépendance, l’effervescence des activités commerciales du début de ramadhan a redirigé sa boussole vers le prêt-à-porter et les commerces semblent s’être fort préparés pour cette aubaine comblant par leurs offres toutes les envies aussi bien des enfants que des jeunes et surtout des femmes.

Employé d’une entreprise privée, Mohamed-Salah Hafsi confie toutefois ne plus savoir à quel saint se vouer face aux envies de ses quatre enfants rivées sur l’habillement de grandes enseignes internationales de mode sans regard pour son revenu modeste déjà épuisé par les dépenses du début ramadhan.

Des parents exaspérés par des prix exorbitants

La majorité des chefs de famille s’accordent à se plaindre des prix élevés affichés par les vêtements et chaussures dont la qualité «laisse en plus à désirer», assurent-ils. Avec des liquettes à 3.900 DA et des chaussures à 5.000 DA la paire, comment saurons-nous apporter le sourire des habits neufs à nos filles et garçons ? s’interroge Mme CH. Nadia, fonctionnaire à l’université de Souk Ahras.

Sortie mains vides, lèvres pincées et sourcils froncés d’un magasin de prêt-à-porter enfants, Mme A. Souad enseignante affirme d’un ton exaspéré n’avoir rien encore acheté pour ses trois garçons à cause des prix assurant qu’il était impossible de trouver un pantalon pour un petit garçon à moins 2.500 DA sans compter les baskets. Devant cette situation, nombre de chefs de famille se rabattent vers le marché des friperies pour habiller leurs petits à mini prix.

C’est le cas de F.

Larbi, rencontré en compagnie de ses enfants affairé à dénicher des fringues bon état et proches des tendances jeunes.

C’est devenu le seul et ultime refuge pour les familles à bas revenus pour se vêtir et vêtir les leurs, assure Larbi.

Face à la forte demande sur le marché de la friperie, devenu un refuge pour de nombreux citoyens à faible revenu, Dr.

Azzeddine Aouaidjia, aussi membre du conseil de l’ordre des médecins et de déontologie médicale de la région de Annaba, a mis l’accent sur les risques de maladies, voire de poux, véhiculés par les fripes, faisant état à cet effet de l’émergence de nombreuses pathologies dermatologiques chez les enfants, au sein de l'école et même en milieu familial.

Le même praticien a ajouté que «les nombreuses personnes qui considèrent que le lavage des vêtements achetés dans les marchés de la friperie élimine les microbes et les maladies ont tort», invitant les associations caritatives et les citoyens à se méfier de l'achat de ces habits déjà portés.

Il a également fait savoir que de nombreux malades souffrant de problèmes dermatologiques, diagnostiqués au sein de son cabinet, ont été orientés vers des médecins spécialistes, et ce, outre le fait que des élèves ont dû être dispensés d'école parce qu'ils portaient des fripes, appelant la direction du commerce à imposer un contrôle strict du marché de la friperie, que ce soit au centre-ville de Souk Ahras ou au marché hebdomadaire de la commune. Pour sa part, un vendeur de fripes au centre-ville de Souk Ahras, sur la route de Tébessa, affirme avoir noué de bonnes relations avec ses clients, réfutant l’existence d’aucun cas de maladie imputée à ces vêtements.

«Nos prix sont très raisonnables, incitant même des personnes non démunies à se rendre dans les marchés réservés aux fripes durant toute l'année, notamment des enseignants, des médecins et des fonctionnaires qui achètent ces vêtements sans aucun complexe, ni crainte d’attraper une quelconque maladie», a-t-il indiqué.

En tout état de cause, les vieux vêtements demeurent très prisés par de nombreuses familles, pauvres ou aisées, pour habiller leurs enfants notamment, et ce, pour leur qualité comparativement aux vêtements neufs proposés actuellement dans les commerces et dont la qualité laisse à désirer par rapport aux fripes, estime un client, père de quatre enfants.

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