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Cameroun: L'opposition dénonce les conditions d'arrestation «de plus de 350 sympathisants»

Publié par Dk News le 03-06-2019, 15h33 | 17
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 L'opposition camerounaise a dénoncé dimanche les conditions d'arrestation "de plus de 350 de leurs sympathisants" pendant des manifestations samedi dans plusieurs villes du Cameroun, critiquant notamment l'absence d'accès à une aide juridique.

Le principal opposant camerounais Maurice Kamto, écroué depuis fin janvier à Yaoundé, a vivement critiqué, par l'intermédiaire de son porte-parole, "l'usage excessif et injustifié de la violence" dans la répression de ces manifestations organisées pour réclamer sa libération.

"Des violations gravissimes des droits constitutionnels des marcheurs pacifiques se sont traduites par un usage excessif et injustifié de la violence dans la répression des marches", a dénoncé le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou-Nissack, dans un communiqué.

Selon le parti de Maurice Kamto, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)"plus de 350 personnes ont alors été arrêtées", dont environ 180 à Yaoundé et 100 à Nkongsamba (ouest).

Selon le MRC, ces personnes sont depuis privées d'assistance médicale et juridique.

"Depuis hier, nos camarades arrêtés n'ont accès à rien du tout.

Ni les avocats, ni les membres des familles, ne peuvent apporter l'assistance juridique ou les médicaments et aliments dont ils ont besoin", a déclaré dimanche le secrétaire à la Communication du MRC, Sosthène Médard Lipot, cité par l'AFP. Des manifestations sont organisées par le MRC depuis la présidentielle d'octobre 2018, que le parti qualifie de "hold-up électoral", après la proclamation des résultats donnant son candidat Maurice Kamto deuxième après le président Biya. Fin janvier, Maurice Kamto et plus de 150 de leurs militants et partisans, ont été écroués à la suite d'une de ces marches. Ils ont été présentés mi-février devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour "hostilité contre la patrie" et "insurrection", entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre. Pour ces motifs, les accusés risquent la peine de mort.

Leurs avocats ont saisi début avril le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, dénonçant leur incarcération "arbitraire".

Début mars, l'Union européenne, puis l'ONU et les Etats-Unis s'étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre M.  Kamto.

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