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Palestine: Jared Kushner met en doute l’option d’une solution à deux Etats

Publié par Dk News le 03-06-2019, 15h36 | 10
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Le Conseiller du président Trump, Jared Kushne, a mis en doute lundi l’éventualité d’une solution à deux Etats, estimant que le peuple palestinien souhaitait «des choses différentes» de celles de l’Autorité palestinienne, rejetant ses aspirations pour un Etat indépendant.

«Il y a une différence entre les technocrates et le peuple ( ) quand je parle aux Palestiniens, ce qu'ils veulent c’est la possibilité de vivre une vie meilleure.

Ils veulent pouvoir payer leur hypothèque», a déclaré Jared Kushner dans un entretien au site américain Axios.

A la question de savoir comment il est informé des souhaits des Palestiniens, alors qu’il «ne se promène pas quotidiennement dans les rues de Ramallah», en Cisjordanie, Kushner a laissé entendre qu'il avait eu beaucoup de conversations privées avec des Palestiniens ordinaires que les gens ignorent.

Jared Kushner ne s’est pas entretenu avec les dirigeants palestiniens depuis plus d’une année depuis que le président Trump ait décidé unilatéralement de transférer l’ambassade des Etats-Unis à El Qods occupée.

Interrogé s’il comprenait l’absence de confiance des Palestiniens à son égard, Kushner a répondu : «Je ne suis pas là pour qu’on me fasse confiance», prétendant que le peuple et les dirigeants palestiniens n’ont pas à le juger mais plutôt à juger le plan de paix de Trump «sur la base des faits pour prendre ensuite une décision «.

Les propos de Jared Kushner interviennent concomitamment avec ceux du secrétaire d’Etat Mike Pompeo, qui a admis que le plan de paix américain pour le Proche-Orient était «inexécutable», selon des révélations du Washington Post.

Le quotidien américain qui cite un enregistrement audio d’une rencontre à huis clos entre Pompeo et des dirigeants juifs, indique que l’évaluation livrée par le secrétaire d’Etat donne à réfléchir sur les perspectives de paix au Moyen-Orient. «On pourrait soutenir que le plan est inexécutable et pourrait ne pas gagner du terrain «, a confié le chef de la diplomatie américaine, selon cet enregistrement obtenu par le Washington Post. «Il peut être rejeté.

Peut-être à la fin, les gens diront : ce n'est pas particulièrement original, cela ne fonctionne pas particulièrement pour moi», a-t-il anticipé lors de cette réunion à New York avec les chefs des organisations juives.

Dans le plan «Il y a deux bonnes choses et neuf mauvaises» qui vont inciter les parties à se retirer des tractations.

«La principale interrogation est de savoir si nous pouvons disposer de suffisamment d’espace pour parvenir à engager une vraie discussion sur la manière de construire cela «, a soutenu le chef de la diplomatie américaine. Pompeo a également reconnu que l’idée courante, selon laquelle, l’accord de paix sera en faveur d’Israël est vraie.

«Je comprends pourquoi les gens pensent que seuls les Israéliens vont aimer cet accord ( ) je comprends cette perception et je souhaite que chacun accordera un espace d’écoute qu’il faut laisser s'installer un petit peu», a-t-il indiqué.

Commentant les confidences de Mike Pompeo, l’ancien négociateur américain sur le dossier du Moyen Orient, Aaron David Miller, a indiqué que ces propos représentent l’évaluation «la plus révélatrice et la plus réelle que j’ai entendue jusqu’à présent «.

«Le fait que Pompeo ait si facilement admis la perception et probablement la réalité que le plan était fortement structuré et favorable aux Israéliens est frappant», a ajouté l’ancien négociateur, cité par le Washington Post.

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