Mexique/migrations: Une commission spéciale pour appliquer l'accord conclu avec Washington

Publié par Dk News le 12-06-2019, 16h38 | 4

 Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé mardi la création d'une commission spéciale destinée à mettre en application l'accord sur l'immigration illégale conclu avec les Etats-Unis.

«Nous avons un délai pour montrer que c'est possible, grâce au développement et au bien-être, de freiner le phénomène migratoire, et que la force n'est pas la seule option», a déclaré le président lors de sa conférence de presse quotidienne.

Cette commission sera composée du ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, de sous-secrétaires du ministère du Travail, d'un commandant de l'Etat du Chiapas (sud), frontalier avec le Guatemala, et d'autres fonctionnaires en charge des prisons fédérales.

«Le principal point est de recenser les personnes, de dialoguer avec elles et de déterminer les différentes options qui doivent être mises en oeuvre avec une personne en situation de migration», a ajouté M. Ebrard.

A l'issue de plusieurs jours de négociations, Washington et Mexico sont parvenus vendredi à un accord sur l'immigration, évitant ainsi l'application dès lundi de droits de douane sur l'ensemble des produits mexicains importés aux Etats-Unis. Selon l'accord, un premier bilan des mesures prises par Mexico sera fait dans un délai de 45 jours. Si le flux de clandestins traversant le pays pour se rendre aux Etats-Unis n'est pas freiné, l'accord pourra être revu, avec notamment une réforme de la législation mexicaine sur le droit d'asile. Selon le ministre des Affaires étrangères, des membres du gouvernement mexicain se rendront mardi à la frontière sud du pays pour déterminer les points de déploiement des 6.000 hommes de la Garde nationale nouvellement créée, un des engagements de Mexico.

Lundi, le président américain Donald Trump a une nouvelle fois fait planer la menace de taxes douanières «punitives» sur tous les produits mexicains importés aux Etats-Unis, si le Congrès mexicain ne votait pas une réforme du droit d'asile.

Fin mai, Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine le fer de lance de sa présidence, avait mis son voisin sous pression en menaçant d'imposer des taxes douanières de 5% à partir du 10 juin, et de l'augmenter progressivement jusqu'à 25% en octobre.