Aïn Defla: Allaitement maternel...meilleur moyen de prévenir nombres de maladies

Publié par Dknews le 16-06-2019, 17h42 | 3

L'allaitement maternel reste «le meilleur moyen de prévention de nombres de maladies que le bébé est susceptible de contracter», a indiqué le doyen de la Faculté de biologie de l'université de Médéa, Pr Mustapha Oumouna, samedi à Khémis Miliana (Aïn Defla).

«Toutes les études montrent que les enfants nourris exclusivement au sein ont beaucoup moins de risque d'avoir des maladies diarrhéïques que les autres enfants», indiqué Pr Oumouna, lors d'une communication portant sur le microbiote qu'il a présenté à l'Université Djillali Bounaâma de Khémis Miliana dans le cadre d'une journée médico-chirurgicale organisée par l'Association des Médecins Spécialistes de Aïn Defla (AMSAD.

Observant que l'allaitement maternel «reste le meilleur moyen de prévention envers l'entérocolite ulcéronécrosante des prématurés», une maladie 20 fois moins fréquente chez les bébés allaités, Pr Oumouna, également spécialiste en immunologie, a mis en exergue les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives à l'encouragement de l'allaitement maternel.

«L'OMS considère qu'un allaitement au lait maternel doit durer au moins six mois sans aucun apport d'eau, excepté dans le cas d'une prescription médicale», a-t-il signalé, observant qu'à la lumière de ses recommandations, l'instance onusienne émet le souhait de «voir cette période s'allonger jusqu'à atteindre 2 ans».

Il a souligné que l'importance de l'allaitement maternel réside notamment dans la transmission à l'enfant de cellules souches «qui vont corriger sa génétique».

Tout en affirmant que ce sont les femmes scandinaves et leurs homologues allemandes qui s'adonnent le plus à l'allaitement maternel de par le monde, il a déploré le manque d'engouement des mères algériennes (et arabes) pour ce procédé aux vertus «indéniables», en dépit d'une culture «qui ne peut que les y encourager».

«C'est une solution simple, voire simpliste que de recourir au biberon (pour quelque prétexte que ce soit particulièrement celui ayant trait à l'activité professionnelle de la mère) mais il faut que la mère sache, une bonne fois pour toutes, qu'en donnant le biberon à son enfant, elle le prédispose aux maladies génétiques, voire auto-immunes», a-t-il martelé, mettant en avant l'équilibre affectif induit par l'allaitement maternel.

Soutenant que la plupart des maladies ont une origine immunologique, le spécialiste a, sur un autre volet, recommandé une exploration immunologique lors de l'établissement des diagnostics, observant que les tests d'hypersensibilité peuvent aider les médecins dans la compréhension des origines pathologiques. Evoquant le microbiote, il a précisé que celui-ci est constitué de l'ensemble des bactéries, champignons et autres micro-organismes que le corps humain contient en grand nombre.

«D'aucuns ignorent que chaque être humain porte en lui l'équivalent de 14 milliards de bactéries, soit plus que le nombre de cellules humaines (13 milliards) et ce qui nous intéresse en tant que spécialistes est de voir l'interaction qui se fait entre les bactéries et les cellules du système immunitaire», a-t-il fait savoir.

Des spécialistes issus de diverses universités du pays ont pris part à cette journée médico-chirurgicale consacrée à diverses problématiques de santé qu'a abrité l'auditorium de l'Université de Khémis Miliana à l'initiative de l'Association des Médecins Spécialistes de Aïn Defla.